Malgré une défaite à première vue lourde et indiscutable (0-3) dimanche sur le ground de Radès, les hommes de Mohamed Kouki ont séduit les puristes, livrant incontestablement un de leurs meilleurs matches de la saison. Ils ont joué avec les moyens du bord, qui n'ont rien à voir avec ceux de leur rival clubiste, certes, mais qui se révélèrent suffisants pour exercer un effet de charme. Le foot est pourtant cruel, insensible à l'attrait de l'esthétisme : à l'arrivée, il ne retient que la langage tout cru des chiffres. De ce point de vue, la défaite ne fait guère avancer les «Sang et Or» du Sud-Ouest au tableau du championnat où ils se trouvent actuellement en position de relégable, et même lâchés par l'Union Sportive Monastirienne et par El Gaouafel Sport de Gafsa (cinq points les séparent de ce duo). S'il se réjouit légitimement du répondant trouvé auprès de ses nouveaux protégés, le technicien métlaouien a de bonnes raisons de s'inquiéter pour la chute libre des siens qui en sont déjà à dix défaites en seize rencontres, contre deux victoires seulement. Non, vraiment, il est incongru de parler de verre à moitié plein ou à moitié vide, tout simplement parce qu'il n'y a pas vraiment de quoi remplir même à moitié ce verre. Et c'est ce qui ajoute un peu à la tension ambiante qu'exprime un président de club, Boussaïri Boujelel, qui a perdu les pédales, avant-hier à Radès. Abdelkebir incertain Demain, l'ESM reçoit El Gaouafel dans un derby de bas du tableau auquel manquera Houssam Lahbibi, expulsé devant le CA. En revanche, Kouki doit pouvoir aligner son demi marocain Yassine Loukili, resté sur le banc dimanche, alors que l'attaquant Khaïrallah Abdelkebir est annoncé toujours incertain en raison de sa blessure. A ces malheurs (Ben Frej et Gani déjà hors service) s'ajoute la blessure d'Aubame Kouakou, sorti dès la 6e minute dimanche. L'IRM effectuée hier a décelé une blessure nécessitant quinze jours de repos.