Commission d'arbitrage et recours aux étrangers sont les priorités A l'approche du démarrage de la saison, il y a un dossier qui mérite toute l'attention et qu'on doit impérativement ouvrir. Dans le corps arbitral, il y a bien les choses à revoir pour éviter de scènes qui ont émaillé l'exercice écoulé. La contestation des clubs, même si parfois versée dans l'exagération, était pour la plupart des cas justifiés. Beaucoup de résultats de rencontres furent faussés par la faute des erreurs arbitrales qui font certes partie du jeu, mais il y a de ces erreurs qui ne manquent pas de susciter des interrogations, surtout quand elles sont le fait d'une même personne et commises dans des circonstances presque analogues et dans des matches à enjeu. Cela mérite qu'on y réfléchisse parce que cela ne peut pas être innocent. L'arbitrage devra ainsi faire l'objet d'une attention particulière. Pour commencer, il faudrait revoir la composition de la commission d'arbitrage. Celle-ci ne peut continuer à être gérée de la sorte et par les mêmes personnes qui ont montré leurs limites. C'est la cause principale de toutes les contestations qui ont envenimé la saison. Presque toutes les désignations ont fait l'objet de protestations parfois à tort mais souvent à raison. Les soupçons de conflits d'intérêts entre certains membres de cette commission avec des dirigeants de clubs sont étayés par ces intrus qui n'ont aucun rapport avec l'arbitrage mais dont on sait qu'ils étaient influents, surtout pour ce qui est des désignations. Ce que nous rapportons ici a été à plus d'une reprise dénoncé par d'anciens arbitres et connaisseurs des coulisses du football dans le pays. Il faudrait donc commencer par assainir cette commission dont plusieurs membres ne semblent pas mesurer la gravité de leur manière de gérer un tel corps. Commencer par la commission A notre humble avis, ces mêmes membres, et après tout ce qu'ils ont entendu durant toute la saison et le tort dont on les a accusés, auraient dû, le plus normalement du monde et avec dignité, présenter leur démission et laissé la place à d'autres. Auront-ils le courage de le faire avant le démarrage du nouvel exercice ? Cela dit et mis à part ce qui se passe au sein de cette commission et ses rapports avec les clubs, l'arbitrage en lui-même est malade de ses arbitres. Et pourtant, on les défend contre vents et marées pour finalement les imposer pendant toute la compétition. C'est une décision du bureau fédéral qui défend le label tunisien. Sans doute par patriotisme ! Autre argument avancé, celui de donner aux jeunes arbitres leur chance de s'aguerrir pour ensuite confirmer. Ce n'est rien s'il arrive qu'ils soient la cause de la relégation d'une équipe ou la perte d'un titre par une autre. Aussi et comme autre argument avancé pour justifier le non-recours à des referees étrangers, la question de devises est souvent évoquée ! Partant de là, notre auguste bureau fédéral devra décréter l'interdiction d'engager des techniciens et de recruter des joueurs étrangers. Il sera ainsi conséquent avec lui-même et pourra de ce fait faire valoir cet argument à sa juste valeur avec les dizaines de milliards transférés pour de telles opérations dont celle du sélectionneur qui est engagé par ce même bureau fédéral et qui est lui aussi étranger ! Un argument qui ne tient pas la route et que les clubs doivent combattre pour qu'on ait recours dans certaines rencontres décisives, aussi bien pour le sacre que pour le maintien, à des juges étrangers. Ce n'est nullement un mal que de recourir à une telle solution et on ne doit avoir aucun complexe à le faire. Cela évitera bien des tensions et des situations dont le pays n'a nullement besoin. Et l'on estime à ce niveau que la FTF, certes, aux membres «élus», n'est pas un Etat dans l'Etat pour décider ainsi du sort d'une compétition qui à tout moment pourra dégénérer pour verser dans la violence et la gabegie. La tutelle-même, même si nous n'y croyons pas beaucoup, pourra infléchir cette position le moins qu'on puisse dire aberrante et d'un autre temps. Il faudrait dans tous les cas agir tant qu'il y a encore possibilité de le faire, notamment du côté des clubs qui doivent faire prévaloir leur droit en exigeant que l'on surseoit à cette décision pour en finir avec ce climat malsain qu'on nous impose une saison durant. Cela fera aussi réfléchir nos arbitres à l'avenir.