Suite à la publication de l'entretien accordé par M. Mohsen Marzouk, secrétaire général de Nida Tounès, à notre journal (édition du dimanche 19 juillet 2015), La Presse a reçu de l'Instance vérité et dignité le droit de réponse suivant : Dans l'une de ses réponses aux questions posées (La Presse du 19 juillet 2015), M. Mohsen Marzouk dit que «Sihem Ben Sedrine a choisi de travailler sur une période allant de juillet 1955 jusqu'à nos jours». Ceci est inexact pour la simple raison que la période couverte par la justice transitionnelle (de juillet 1955 à décembre 2013) a été déterminée par la loi. Cette loi datée du 24 décembre 2013 est antérieure à l'installation de l'IVD et à l'élection de Mme Ben Sedrine à sa tête. Il est donc faux d'en rendre l'IVD responsable. Par ailleurs, il est dit également que «Sihem Ben Sedrine veut mettre le pays en stand-by»... La présidente de l'IVD n'est pas en position de décider de la politique générale du pays, pour l'arrêter ou la dynamiser. Ceci est le rôle dévolu au gouvernement par la constitution. Il est également erroné de considérer que l'IVD s'emploie à ralentir le processus de la justice transitionnelle. L'IVD n'a été investie dans sa mission que le 9 juin 2014. Elle a commencé à recevoir les dossiers en rapport avec sa mission à partir du mois de décembre dernier. La commission « arbitrage et réconciliation », puisque c'est d'elle qu'il s'agit dans cette déclaration, a déjà arrêté ses procédures d'arbitrage. Elle reste en attente du décret du chef du gouvernement définissant les modalités d'intervention de l'Etat dans la procédure arbitrale. Un projet de texte dans ce sens a été soumis au gouvernement depuis le mois d'avril. Ce texte est un préalable essentiel car, souvent, l'Etat est la victime dans les procédures d'arbitrage engagées. Enfin, s'agissant de cette propension à la personnalisation, il est important de souligner que Mme Sihem Ben Sedrine, en tant que présidente de l'IVD, agit ès qualités et non pas comme une personne individuelle. Les institutions de la République ne sont pas la propriété des personnes, mais de l'Etat.