L'Union populaire républicaine (UPR) a appelé à un référendum populaire sur la loi de réconciliation proposée par le président de la République, en signe de respect de la volonté du peuple et de préservation de l'unité nationale. Avec le recours au référendum, explique un communiqué publié hier par l'UPR, la présidence de la République afficherait ainsi son attachement à être à l'écoute du peuple en ce qui concerne les grandes questions nationales ainsi que son respect de la «démocratie directe». L'appel au référendum par l'UPR intervient, selon le communiqué, «suite à la persistance de la présidence de la République à dépasser les prérogatives de l'Instance de la vérité et de la dignité». Il est à noter, dans ce contexte, qu'une délégation de l'UPR a rencontré, jeudi 30 juillet 2015, la présidente de l'instance, Sihem Ben Sedrine, et a exprimé son attachement à cette instance en tant que mécanisme constitutionnel susceptible de réaliser la réconciliation après la reddition des comptes. L'Instance de la vérité et de la dignité a été créée le 24 décembre 2013, en vertu de la loi n° 53 de 2013. Elle est composée de 15 membres œuvrant dans des domaines et spécialités différents.