Repli approximatif, milieu amorphe, attaque absente, animation inexistante, des nerfs à fleur de peau... et la liste des travaux urgents s'allonge ! Le CA n'est décidément pas arrivé à ouvrir la marque lors de ses trois confrontations en coupe de l'Unaf. Piégé d'entrée à chaque rencontre, le onze à Sanchez peine à prendre la pleine latitude de son adversaire, dès les trois coups, au cours d'un mini-championnat dénué de rounds d'observation et autre courte période de tâtonnement. Face aux Egyptiens d'Al Ismaily, l'équipe a encore tergiversé en première période avec le résultat que l'on connaît. Mêmes causes, mêmes effets. Un CA qui bégaie son football et qui court derrière le score et l'adversaire. Puis, une réaction salutaire, et enfin, un retour de boomerang alors que l'on croyait le CA sur de bons rails. Bref, un air du déjà vu volet enseignements à tirer avec un CA prévisible, à la limite médiocre via un jeu stérile, un milieu mou et lent et des joueurs qui ne forment décidément pas un tout cohérent, compact et complémentaire. Volet individuel, Wissem Ben Yahia n'était pas au top avec beaucoup de nervosité, deux dangereuses passes en retrait et un auto-goal. Ouedherfi, quant à lui, n'a pas rempli le rôle qui lui est dévolu et la tâche assignée (manque de rigueur). Mikari court sans percuter réellement et Nater, le baromètre, est victime d'un passage à vide, bien qu'il se soit rattrapé par une passe décisive sur le but de Khelifa. Peu placide ! Comme à l'accoutumée, la défense n'est pas en reste. Manque d'impact physique, de fraîcheur, de rigueur, de sérénité, de vélocité et de personnalité. Une défense qui encaisse un but sur une touche est une défense en mal de confiance et de concentration. Il y a du boulot au CA et on se demande à quoi s'attelle le staff technique depuis le début de la préparation d'avant-saison. Un CA dont le style de jeu permet à son adversaire d'anticiper, de «noyer» et de broyer toutes velléités et amorces offensives clubistes. Les Tunisois monopolisent le ballon, mais ne vont pas vers l'avant. Peu d'occasions créées. Aucun travail spécifique visible lors de l'exécution des balles arrêtées. Repli approximatif, milieu amorphe, attaque absente, animation inexistante, des nerfs à fleur de peau avec un Ben Yahia peu placide. Que de choses sont à revoir au CA. Les vives remontrances du duo Ben Mustapha-Ifa faites à l'encontre d'Ahmed Khalil sont ainsi révélatrices de ce manque de cohésion et de confiance du groupe (indiscipline). C'est sévère comme jugement mais quand on est champion de Tunisie en titre, les louanges et autres lauriers, il faut les mériter. Certes, le groupe a été remodelé et l'ombre des absents-partants plane actuellement. Sans Haddedi, Agrebi, Hedhli, Djabou, Salifu et Dhaouadi, l'équipe n'est pas la même. Elle se cherche un cachet. Seules la persévérance et un travail acharné lui permettront de retrouver son identité. Ne pas mésestimer la profondeur du banc aussi. L'équipe a de toute évidence besoin de doublures et de jokers payants de suite. Finissons avec une note optimiste, toutefois. Si Belkaroui progresse lentement mais sûrement, Ahmed Khalil est, quant à lui, une valeur sûre; mais il doit davantage muscler son jeu. Jaziri, en confiance, est capable du meilleur alors que l'entrée dans le vif du sujet des Kader Oueslati, Chenihi et autre Touzghar ne sera pas sans procurer un supplément d'âme au Club Africain.