Investir les moyens de son ambition, soit prendre les trois points de la victoire : voilà la priorité du onze national tout à l'heure à l'occasion du baptême du feu de Kasperczak Pour sa deuxième sortie aux éliminatoires de la CAN 2017, l'équipe de Tunisie se déplace à Monrovia où elle croisera le fer cet après-midi, à 17h00 (heure tunisienne), 16h00 (heure locale) avec le Liberia pris en main par l'ancienne gloire, James Debbah. Dans une poule «A» logiquement à sa portée, le team national sait que c'est le Togo d'Emmanuel Adebayor qui doit constituer son rival le plus sérieux pour la première place directement qualificative en phase finale au Gabon. Le «Lone Stars» battu par les Eperviers à Lomé (2-1) va se contenter de jouer les trouble-fêtes comme il l'a toujurs fait. Y compris au plus fort de l'équipe des Georges Weah, Wrek, Collins, Sebiwe, Debbah... qui avait résisté à la sélection nationale conduite par Kasperczak lors de son premier passage en 1997, ne s'inclinant que de justesse. Pour ces retrouvailles, presque vingt ans plus tard entre le 33e et le... 130e Fifa, il ne doit pas y avoir photo. Sauf que la Fédération locale s'emploie malicieusement à mettre le maximum d'atouts de son côté, à commencer par la pelouse en tartan de 4e génération du stade Jeannette Tubman où elle a programmé la rencontre. Le staff de Kasperczak pensait disputer ce match plutôt sur du gazon naturel, d'où l'idée de programmer les séances d'entraînement à El Menzah. Inévitablement, lorsqu'un pays comme le Liberia est interdit d'abriter le moindre match international durant une bonne quinzaine de mois en raison de l'épidémie de l'Ebola, la première rencontre qui s'y joue, après une aussi longue mise en quarantaine, est inévitablement entourée de craintes et d'un maximum de précautions. Les copains d'Aymen Abdennour ne peuvent pas échapper à la petite psychose, mais l'objectif n'a pas changé : offrir la victoire au sélectionneur national pour son baptême du feu (bis) à la tête de l'équipe de Tunisie. Et il en a bien besoin pour conforter le crédit de confiance dont il jouit depuis son retour en Tunisie. Il est clair qu'il ne peut pas vivre indéfiniment sur le capital confiance emmagaziné durant son premier mandat entre 1994 et 1998. Du neuf et du concret Pour ce baptême dans un environnement difficile, et par une très forte humidité (quoique le mercure affiche 27-28 degrés, moins qu'à Tunis), le technicien franco-polonais ne se prive pas du droit d'innover et d'aligner un onze différent de celui habituellement titularisé par son prédécesseur, le Belge Georges Leekens. C'est ainsi que devant l'inamovible Mathlouthi, qui paraît se bonifier avec les années, deux nouveaux latéraux prendront place, Nagguez et Abderrazak. Si l'axe défensif conserve sa configuration habituelle avec le tandem Abdennour-Ben Youssef, le duo de pivots verra Amine Ben Amor débuter sa carrière internationale aux côtés de Ragued. Kasperczak n'est pas friand d'une formule à trois attaquants et préfère compléter sa ligne médiane par deux autres demis à tendance offensive, Moncer et Chikhaoui, Saber Khelifa et Msakni, se tenant à la pointe de l'attaque. Bien entendu, le résultat importe le plus d'autant que Kasperczak n'a pu travailler jusque-là avec le groupe que durant cinq séances d'entraînement. La donne est claire : se donner les moyens de jouer l'offensive, de marquer des buts et de chercher avec conviction la victoire afin de prendre d'ores et déjà la tête du groupe. La supériorité technique des Aigles de Carthage est incontestable, mais il faudra la traduire dans les faits.