Cette défaite inattendue relègue l'équipe de Tunisie à la 3e place Le football n'est pas une science exacte. Cela s'est confirmé face au Liberia pour le compte de la seconde journée des éliminatoires de la CAN 2017 au Gabon. Le paradoxe est quand le sélectionneur national aligne un onze défensif, l'équipe gagne et quand il aligne une équipe offensive, cette dernière perd. Même si, entretemps, George Leekens a cédé sa place à Henry Kasperczak. Ce dernier a chambardé le team national. Pour lui, l'ossature de la sélection doit être composée des joueurs de l'Etoile Sportive du Sahel. C'est vrai qu'actuellement, ils sont les meilleurs de la compétition et les plus en forme. Mais, de là à tomber dans le piège du sentimentalisme, c'est l'erreur que Kasperczak ne doit pas commettre. Car, on connaît les rapports du sélectionneur national avec l'Etoile et qui datent de plus de deux décennies. Autre coïncidence, le retour de Kasperczak tombe à pic avec une nouvelle défaite de la Tunisie face au Liberia à Monrovia, comme il y a vingt ans. Fermons la parenthèse. Faute d'images à la télévision, nous ne pouvons commenter le match. Mais nous nous permettrons de donner humblement un avis. Kasperczak a pris le risque d'aligner Ben Jemiaâ, le nouveau sociétaire du CSS, sur le flanc gauche de la défense, alors que le joueur est plus à l'aise dans l'axe. Ne parlons pas de la composition du milieu du terrain avec le seul Ragued à la récupération. Lahmar, Brigui, Msakni et Chikhaoui évoluaient pour la première fois ensemble. Il y a donc un problème de cohésion. Et puis, Chikhaoui et Msakni peuvent-ils évoluer ensemble ? De toute façon, les deux joueurs ont été à côté de la plaque. Kasperczak a aligné Saber Khalifa en pointe, un poste qui ne sied guère au joueur. L'attaquant du Club Africain est plus à l'aise sur le couloir gauche. Cela veut dire que le sélectionneur national veut tendre la perche à Msakni. Tant qu'il y est, Kasperczak doit ouvrir le dossier de Hamdi Harbaoui. C'est de ce genre de joueur que l'équipe de Tunisie a besoin. Hiérarchie bousculée La défaite face au Liberia a été fatale au onze national, dans le sens où la Tunisie n'a tenu qu'une seule journée en tête du groupe A. La voici à présent en troisième position, à égalité de points avec son adversaire du jour. Le Liberia se replace donc dans la course à la qualification. Jusque-là, seul le Togo a réussi la passe de deux et compte 6 points après avoir battu Djibouti dans son fief (2-0). La troisième journée des éliminatoires sera disputée en mars 2016. La Tunisie offrira l'hospitalité au Togo, le leader du groupe A, avant de lui rendre visite en mai 2016. Ces deux rencontres seront la clé de la qualification. Kasperczak dispose maintenant du temps nécessaire pour préparer ces deux importantes échéances. Il n'y a pas que la Tunisie qui a calé lors de cette seconde journée des éliminatoires. L'Afrique du Sud a été battue par la Mauritanie (3 buts à 1) alors que le Nigeria a été tenu en échec par la Tanzanie. Le football n'obéit plus à aucune logique. Autre exemple édifiant, le Gabon a étrillé le Soudan (4-0). Seuls finalement le Maroc et le Ghana ont tiré leur épingle du jeu en s'imposant en terre adverse respectivement face à Sao Tomé et Principe (3-0) et au Rwanda (1-0).