Que de dossiers restent sans réponse et qu'il est urgent d'ouvrir ! La saison 2014/2015 a connu son épilogue le 29 août avec la finale de la coupe qui a primé l'ESS. Une saison qui a traîné en longueur pour s'étendre sur toute une année. Elle a commencé dans la canicule pour finir dans les mêmes conditions climatiques. Cela s'appelle de la bonne gestion d'un calendrier qui n'a jamais été respecté. Et l'on ne doit pas se faire d'illusions pour le prochain exercice qui démarre ce samedi. Le calendrier demeure l'un des dossiers épineux auquel on n'a jamais prêté l'attention qu'il mérite. Il a toujours été sujet à problèmes avec des changements à n'en pas finir en cours de saison. Beaucoup d'interférences sont à l'origine d'un tel état. Il y a celles qui ont trait à la gestion même du football et d'autres qui n'ont aucun rapport avec cette activité sportive. Mais il y a toujours ce problème de crédibilité qui fait défaut au sein de l'instance dirigeante de ce sport. Il y a aussi cette manière de chercher les compromis avec tout le monde et notamment avec certains clubs qui parviennent souvent à imposer leurs vues aux dépens de l'intérêt général. Problème de crédibilité Cela a causé beaucoup de tort à ce football de l'élite avec des arrêts qui cassent le rythme et obligent les équipes au chômage pendant des semaines. Ce dossier n'a pas fait l'objet d'un sérieux débat et on n'a pas pris de décisions fermes pour mettre un terme à cette anomalie. Cela dit, un autre dossier non moins crucial et d'une urgence indéniable n'a pas été mis sur la table. C'est celui de l'arbitrage qui a fait couler beaucoup d'encre après avoir été à l'origine de tant de tensions et de débordements. L'arbitrage, n'en déplaise à ceux qui défendent les arbitres locaux, est l'une des faiblesses majeures de notre football. Les désignations se font souvent à la tête du client, selon qu'il est grand ou petit. Toutes les équipes en ont certes souffert mais avec des nuances selon le statut de chacune d'entre elles. Il fallait pourtant trancher pour décanter la situation en procédant à une recomposition de la commission d'arbitrage; par ailleurs, et en dépit de tout ce qu'on peut avancer, l'on doit avoir recours aux référés étrangers pour dissuader les locaux et les mettre devant leurs responsabilités. Rien ne vaut la concurrence pour espérer améliorer leur niveau et de se comporter avec sérieux, avec un véritable état d'esprit de juge. Encore une fois on attend des décisions à ce propos, mais, une fois de plus, on sent qu'on est en train de prêcher dans le désert, étant certain qu'on se complaît dans la médiocrité qu'on préfère à tout progrès. C'est en tous les cas à l'image de tout ce qui se passe dans le pays où tout marche de travers. Ainsi, serait-ce trop demander aux dirigeants de notre football en leur suggérant d'être au diapason de l'époque et d'épouser le mouvement de l'histoire. Par ailleurs, et entre autres sujets exigeant qu'on tranche dans le vif, c'est celui des stades dont la plupart sont d'un autre âge et qui ne cadrent pas avec les ambitions affichées, celles d'un football performant qui sait se défendre à l'échelle internationale. Point d'évolution avec des aires de jeu pareilles. La complaisance et les compromis sont la cause d'une telle léthargie à ce niveau où on refuse de faire le nécessaire pour contraindre les responsables des clubs et, derrière eux, les pouvoirs à la mise à niveau de ces stades. Stades d'un autre âge ! Refuser l'homologation de ces stades est la décision qu'il faut prendre. Mais ose-t-on le faire ? Sans le moindre doute on peut répondre qu'on n'aura jamais le courage de franchir ce pas. Enfin et pour clore ce débat, on ne peut passer sous silence le peu d'intérêt accordé à la formation, qui demeure l'une des failles majeures de notre football, et qui est à l'origine de cette pauvreté en talents que nous observons depuis des décennies. La fédération et les clubs sont loin de se soucier de ce volet et continuent à faire dans l'erreur. Le résultat est là avec ces vagues incessantes de recrues étrangères qu'on engage chaque saison et qui, dans leur majorité, n'apportent rien de tangible pour améliorer le niveau d'une compétition qui a perdu son attrait. Ce sont là, messieurs les fédéraux, les dossiers qu'on se doit d'ouvrir même s'il est un peu tard.