Une métaphore filée à découvrir... des émotions qui se dégagent ; de la passion, à la peur... Une leçon universelle à retenir qui sera donnée en dialecte tunisien qui dévoile toute l'histoire et la civilisation d'un pays. «La vie est un songe» est une œuvre réalisée par le centre d'art dramatique du Kef, l'Institut français de Tunisie, le Centre dramatique national de Haute Normandie et les Journées théâtrales de Carthage. Quelques semaines nous séparent de la nouvelle édition des Journées théâtrales de Carthage. Les préparatifs de cette grande manifestation ont bien démarré depuis un moment. Et on réserve bien de surprises pour les passionnés du théâtre ; Un grand projet de coproduction franco-tunisienne verra le jour lors de la journée inaugurale de ces Journées. Le Lieu : la grande cour de l'institut français de Tunisie, date : le 16 octobre prochain, avec la première de «La vie est un songe». Pour parler des détails de ce projet, le directeur de l'institut français de Tunis, à ses côtés les artistes et les collaborateurs, a tenu une conférence de presse avant-hier, à L'IFT. L'IFT qui œuvre depuis toujours au développement de la création artistique et des arts en Tunisie, propose au public tunisien ce travail de recherche artistique. Deux autres représentations succèderont, les 17 et 18 octobre toujours dans la cour de l'institut avant une tournée au Kef et dans d'autres villes. «Avec cette idée de coproduction, nous ouvrons la voie à l'échange d'expériences entre les pays», a-t-il annoncé. Hafiz Dahou, chorégraphe, impliqué dans ce projet, a déclaré lors de cette rencontre que c'est un travail autour d'un «texte» ancien, une œuvre baroque espagnole du 17e siècle. «Il s'agit d'une pièce, qu'on a voulu traduire et l'adapter au contexte tunisien» explique-t-il. Aycha M'Barek, chorégraphe aussi, ajoute que le projet, né en Tunisie, s'inscrit dans le but de créer une dynamique artistique dès la mise en place du projet jusqu'à sa finalisation. Quant au producteur de la pièce, David Bobée, il a déclaré que cette coproduction dévoile une réelle envie d'échange d'expériences et une ouverture vers l'autre et sur les textes anciens. «Le dialogue dans la pièce devient un langage commun, un discours politique qui a beaucoup de résonance avec ce qui se passe dans le monde .On découvre les dédales d'une vie politique qui rend la pièce universelle», expliquait-il. «La vie est un songe» est une œuvre réalisée par le centre d'art dramatique du Kef, l'Institut français de Tunisie, le centre dramatique national de Haute Normandie et les Journées théâtrales La pièce est une métaphore filée à découvrir... des émotions qui se dégagent ; de la passion à la peur, et une leçon universelle à retenir. Cette leçon sera donnée en dialecte tunisien qui dévoile toute l'histoire et la civilisation d'un pays. Pour terminer, le directeur des JTC, Lassaâd Jamoussi, qui a rejoint l'équipe, a déclaré que cette nouvelle approche donne un nouveau souffle aux JTC. S'ouvrir sur des œuvres mondiales, élargir les coproductions avec les pays arabes et étrangers est une démarche qui s'avère nécessaire pour encourager la création artistique et enrichir les expériences. A cet effet, les JTC programment quatre coproductions, dans l'actuelle édition entre la Tunisie, d'une part, et la Syrie, le Maroc, l'Egypte, à côté de la Belgique, la France et l'Italie d'autre part. Une œuvre universelle Le projet réunit donc une pléiade de jeunes artistes tunisiens (acrobates, danseurs...) encadrés par Hafiz Dahou et Aicha M'barek et mise en scène par David Bobée. La pièce est traduite par Nidhal Guigua. C'est est une fable située dans une Pologne imaginaire. Elle sera jouée par plusieurs artistes dont Hichem Rostom, Maryem Ben Chaâbane, Mohammed Djobbi...Le spectacle à la tunisienne, dure deux heures. Mais à l'origine, une pièce espagnole classique qui datait du 17e siècle écrite par Pedro Calderon de la Barca. Idée ingénieuse ! Les protagonistes vont le prouver ! Comment ? C'est à partir de l'histoire du roi de Pologne qui a fait enfermer son fils parce que les astres prédisaient un malheur. Le destin lui joue un mauvais tour ; ce maudit fils serait responsable de la mort de sa mère. Et les astres ont eu raison ! Le roi, devenu superstitieux, s'oppose à son fils. Entre un père «rêveur» et un jeune homme «réaliste», la trame se joue. «La vie est un songe», une grande œuvre moderne est à découvrir le 16 octobre sur les planches de la grande cour de l'institut.