Le Tunisien se rattrape au classement ATP et loge à la 90e place Malek Jaziri s'est bien distingué à l'Open de Rennes en gagnant au finish face au Néerlandais I. Sijsling 5/7, 7/5 et 6/4, au terme d'un match pénible et très équilibré : cela s'est joué sur des détails vers la fin. Le Tunisien a imposé son punch vers la fin pour réussir un break précieux qui va lui permettre de gagner le 3e set et le match. Devant un public fidèle qui l'avait soutenu jusqu'à la fin, Jaziri retrouve le chemin des titres et parvient à remonter au classement ATP. La semaine dernière, le Tunisien est descendu sous la barre du top 100, avant d'y revenir hier matin grâce à sa victoire à Rennes (un tournoi challenger doté de 85.000 dollars). Il aura besoin de gagner sur les challengers bien dotés financièrement et de faire de bonnes apparitions sur les catégories de tournois plus importantes. Moralement, gagner représente beaucoup pour Malek qui prouve encore une fois que les années de carrière lui permettent de se bonifier et d'être aussi efficace. Il a encore beaucoup de choses à montrer sur le plan individuel, mais aussi en sélection où il sera le premier atout en Coupe Davis la semaine prochaine. Le ras-le-bol... Cette consécration donnera des ailes à Jaziri et lui permettra d'être optimiste pour cette fin de saison. Mais en réalité, notre joueur n'est pas bien à l'aise, en partie parce qu'il n'a pas encore perçu le budget qui lui a été alloué par le ministère des Sports. Intégré à la structure super-élite, Jaziri, qui devra disputer les Jeux olympiques à Rio, n'a encore rien encaissé. Ce retard dans le déblocage des budgets auprès du ministère des Sports n'a pas d'explications à notre avis, si ce n'est la lourdeur administrative. En tout cas, Jaziri n'a pas caché son insatisfaction et son ras-le-bol pour ce retard important. Lui, qui n'a pas été récompensé à sa juste valeur. Pendant des années, il a dû composer avec les moyens du bord et sur ses propres moyens pour se frayer un chemin. Le fait d'être intégré à la structure super-élite est venu très en retard. Si cela a été fait quelques années auparavant, sa carrière et ses performances auraient changé. Avec une FTT qui n'a pas de moyens et qui ne sait pas gérer son élite, avec un ministère des Sports qui gère au jour le jour l'élite en Tunisie, Jaziri et les quelques champions du sport tunisien peuvent attendre encore... Frustrant!