Vers une solution urgente: une réintégration dans le marché de l'emploi ou l'octroi d'une allocation de chômage. Nul doute que le secteur touristique a reçu un grand coup de massue depuis l'attentat terroriste odieux, barbare et lâche du 26 juin qui a causé la fermeture de pas moins de 29 unités hôtelières d'une capacité de 13.624 lits parmi un total de 103 hôtels recensés dans la zone touristique de Sousse-ville, El Kantaoui et Chott Mériem. Des groupes d'employés renvoyés récemment des hôtels où ils exerçaient tiennent actuellement un sit-in qui a débuté en vérité depuis quelques semaines dans divers lieux, notamment devant la direction régionale des affaires sociales, le commissariat régional au tourisme, le siège du gouvernorat, bien sûr sous l'œil vigilant des forces de l'ordre public pour éviter tout débordement. Contactés, certains employés, en chômage forcé, nous ont révélé qu'ils réclament leur réintégration dans le marché de l'emploi et leur embauche dans un secteur parallèle leur permettant de recouvrer la dignité ou tout simplement l'octroi d'une indemnité de chômage de la part de l'Etat. Ils nous ont affirmé qu'ils cesseront cette action de sit-in, si l'Etat (par le biais d'une coordination entre le ministère des Finances et celui des Affaires sociales) daigne leur accorder une allocation mensuelle de 200d, pendant 6 mois, jusqu'à la relance du secteur touristique. Cette relance sera notamment assurée, selon les experts, par diverses actions, dont la dynamisation du marketing touristique, une meilleure exploitation des richesses culturelles (monuments historiques, musée archéologique...), la diversification du produit touristique (tourisme de congrès, de thalassothérapie et de santé, tourisme sportif et golfique...), la protection de l'environnement naturel et humain (propreté aux alentours des hôtels et sécurité renforcée à l'intérieur et à l'extérieur des hôtels), la dynamisation de l'écotourisme, la bonne exploitation des nouveaux modes d'hébergement (notamment dans les gîtes ruraux, les maisons d'hôtes et les hôtels de charme), la dynamisation du tourisme de croisière et de régates... Cet effort de relance ne peut être concrétisé que par la mobilisation de tous les intervenants de la société civile (associations, communes, organisations, administrations...).