On retourne aujourd'hui aux négociations dans l'espoir de parvenir à l'augmentation des salaires des travailleurs du secteur privé Hier, à Hammamet, la commission administrative nationale a laissé aux régions le droit de décider des mouvements à venir au cas où la rencontre d'aujourd'hui n'aboutirait à rien de concret Aujourd'hui, lundi 9 novembre, les négociateurs de l'Ugtt et de l'Utica se rencontrent de nouveau en vue d'un nouveau round de concertations sur les augmentations salariales dans le secteur privé au profit de près d'un million cinq cent mille salariés qui attendent d'être alignés sur leurs collègues du secteur et de la fonction publics qui ont déjà bénéficié de la majoration de leurs salaires. Hier, l'Ugtt a convoqué une réunion exceptionnelle de sa commission administrative nationale à Hammamet pour débattre de la position à prendre au cas où la rencontre de négociation prévue aujourd'hui n'aboutirait à rien de concret, à l'instar des autres rendez-vous qui l'ont précédée. Une source syndicale informée confie à La Presse : «La rencontre de Hammamet s'est soldée par une série de décisions dont la plus importante est celle de laisser aux régions la latitude d'observer des grèves régionales au cas où les négociations continueraient être bloquées». La même source précise : «Les participants à la commission administrative nationale ont fait assumer la responsabilité de l'échec des négociations dans le secteur privé aussi bien à l'Utica qu'au gouvernement en sa qualité de partenaire dans le contrat social. Ils ont appelé également le gouvernement à accélérer l'annonce des augmentations décidées au profit des smigards dans les secteurs agricole et industriel». Y aura-t-il une grève générale du secteur privé au cas où les négociateurs des centrales patronale et ouvrière n'arriveraient pas aujourd'hui à s'entendre sur la signature de la convention-cadre sur la base de laquelle démarreront effectivement les négociations, secteur par secteur? Notre source indique : «Pour le moment, la grève générale du secteur privé n'a pas été évoquée. Le dernier mot reviendra aux structures syndicales régionales». Il est à préciser que la réunion de la commission nationale administrative sur les négociations salariales constitue une première dans l'histoire de l'Ugtt. Jusqu'ici, la commission administrative nationale n'intervenait pas dans les négociations salariales et se limitait aux grandes décisions dont principalement la grève générale, comme ce fut le cas en 2012 quand les syndicalistes ont décidé une grève générale, (qui n'a pas eu lieu) en protestation contre l'agression perpétrée par les ligues de protection de la révolution à l'encontre du siège de l'Ugtt, place Mohamed-Ali.