L'arrivée de Souayah a consolidé les repères espérantistes. L'Espérance Sportive de Tunis est la sensation du début de saison. Son jeu flamboyant a eu raison du CAB (3-1). Comment les «Sang et Or» en sont-ils arrivés là ? Explications. Les camarades de Ragued sont invaincus depuis la deuxième journée, après avoir récolté leur sixième victoire consécutive. Et la série continue. Se pencher sur la manière, le contenu des matches, c'est constater que l'équipe de Bab Souika est actuellement à trois points du leader sfaxien (avec 18 points), disposant de la meilleure attaque de la Ligue 1 (18 buts marqués) et du meilleur buteur, Khenissi, qui a retrouvé la joie de jouer. Coller cinq à Kasserine et trois autres buts dans le bouillonnant stade de Bizerte (3-1), voilà qui n'a rien d'anodin. Des exploits inimaginables surtout après la déception de la coupe de la confédération, il y a quelques mois. Voilà comment l'EST a construit son renouveau. Des principes de jeu clairs L'arrivée de Ammar Souayah à l'Espérance a redonné à la formation une autre dimension : pressing, récupération, et bonne possession de la balle sont les trois atouts des Espérantistes. Il suffit d'assister à un entraînement au Parc B pour observer le chantier mis en place par Ammar Souayah. L'accent est mis sur les combinaisons offensives, les débordements des latéraux et les centres devant le but. C'est le cœur du système du staff technique «sang et or», du jeu au sol et rapide. L'Espérance d'aujourd'hui se construit peu à peu une identité. Ce chemin tracé implique un recrutement adéquat : l'Espérance Sportive de Tunis joue avec de petits gabarits aux centres de gravité très bas qui sentent le jeu tels que Saâd Bguir, Jelassi, M'hirsi, Rejaïbi, Coulibaly et Mbarki. Avec les arrivées de Fakhreddine Ben Youssef, Khenissi, Balboa et Sissoko, l'équipe seniors de football est devenue plus performante dans ses résultats et plus compétitive dans son jeu. Défense soudée Ammar Souayah semble avoir trouvé la paire idéale pour consolider sa défense, à savoir Dhaouadi et Machani. Ce duo est assez complémentaire et vigilant. Certes, leur relance est assez cafouillante, mais avec la présence de Ragued à la récupération, les deux défenseurs se sentent plus à l'aise. Les arrières latéraux (Mbarki, Chammam, Rabii) ne semblent pas suivre l'élan de l'équipe. Ces trois joueurs sont en rodage et ne sont pas encore performants dans leurs manœuvres défensives et offensives. Ammar Souayah doit éviter de faire le «copinage» et de donner leur chance à Nefzi et Abdi. Ragued, Coulibaly, Bguir : un trio en or La force actuelle des «Sang et Or» revient incontestablement au trio Ragued-Coulibaly-Bguir qui a réussi à redonner une grande dimension au jeu de leur équipe. Il a réussi à consolider les stratégies de Souayah. Mais le casse-tête de l'entraîneur «sang et or» reste le quatrième demi qu'il n'a pas encore réussi à dénicher. Les Eduok, Sissoko, M'hirsi, Rejaïbi ne se sont pas encore adaptés à ce poste de couloir gauche. L'énigme Ben Youssef Recruté à prix d'or, l'ex-attanquant du CSS et de Metz, Fakhreddine Ben Youssef, n'a pas retrouvé sa forme. Certes, il a réussi à marquer son but à Bizerte, mais il a paru bouillon dans son jeu. Il n'a aucune influence sur le jeu des «Sang et Or». Il a fallu le come-back de Khenissi à l'Espérance pour que l'équipe soit plus efficace en attaque. Avec sa série de six victoires consécutives, l'Espérance Sportive de Tunis semble dominer la Ligue avec le CSS, mais le plus dur reste à venir.