Le rêve olympique se joue — déjà — ce soir, seule une victoire prolongerait l'espoir de décrocher le billet pour Rio. Le foot tunisien aime se compliquer l'existence et se mettre dans les cordes, tel un boxeur accroché à sa survie. Le team olympique ne déroge pas à la règle en se condamnant à un sacré quitte ou double devant l'Afrique du Sud, ce soir (18h00), pour sa dernière sortie de la phase des poules de la 2e édition de la Coupe d'Afrique des nations de la catégorie. A vrai dire, ce n'est pas vraiment que les hommes de Maher Kanzari aient sciemment choisi de se mettre dans cette posture au regard de la supériorité manifeste de leur dernier adversaire, le Sénégal. Avec, à la clé, une défaite logique (0-2) accentuée par des fautes de débutant, genre le but-gag sur une erreur monumentale du gardien Sabri Ben Hassen, encore une fois curieusement avancé. Mais le football a ceci de rassurant que les choses vont très vite, ce qui permet de tout effacer pour repartir de zéro. D'ailleurs, la première phase du tournoi sénégalais ressemble à s'y méprendre à un simple match barrage où Aiglons de Carthage et jeunes Bafanas se retrouvent à égalité parfaite sur le point de départ : 3 points et un goal-difference de moins un. Les deux protagonistes vont livrer les 90 minutes les plus importantes de leur parcours pour rejoindre le Sénégal, qualifié depuis la 2e journée. Comme on se retrouve ! Pourtant, les deux premières rencontres des copains de Ali Machani ne sont pas sans soulever plusieurs interrogations sur la qualité du jeu produit et sur le rang auquel ils peuvent prétendre. Victoire (2-1) à l'arraché devant le bonnet d'âne de la poule «A», les «Chipolopolos» zambiens, suivie d'une défaite sans bavure (0-2) devant le pays organisateur où les nôtres n'ont pas, à franchement parler, fait le poids, se faisant submerger par la puissance physique et le fond de jeu supérieur des «Lionceaux de la Teranga». D'autres questions se rapportent à la gestion technique et l'option pour un turnover ou ce qui y ressemble en entamant ce match sans les services ni de Haythem Jouini, pourtant double buteur contre la Zambie, ni d'Elyès Jelassi. Avant de les aligner après la pause sous la pression d'un résultat défavorable. Quoi qu'il en soit, l'heure n'est pas à la polémique tant que les Aiglons ont toujours le destin entre les mains. Ce destin qu'ils doivent forcer ce soir (18HT) s'ils entendent goûter à un happy-end, avec l'avantage non négligeable de connaître suffisamment l'adversaire du jour, l'Afrique du Sud, qui était l'hôte de la Tunisie, disputant deux matches-tests contre les Aiglons sanctionnés par un sévère revers (0-4), puis par une victoire sur le fil (2-1). Les Bafanas avaient alors démontré beaucoup de qualités qu'on n'a pas tellement retrouvées dans le contexte officiel de la CAN. Mardi dernier, lors de la victoire (3-2) devant la Zambie, ils ont aligné le onze suivant : Jody February-Rivaldo Coetzee, Rwandak Wensizuwa, Tebogo Moerane, Gift Motupa, Menzi Mazuku, Abbubaker Mohara, Keagan Dolly, Deolin Mekoa, Dumsani Zuma, Phakamani Mahlambi. Soit trois joueurs d'Ajax Cape Town, 2 de Maritzburg City, 5 d'Orlando Pirates, 2 de Ridvest Wits, 1 de Mamelodi Sundowns et 1 de Bloemfontein Celtics. De son côté, Kanzari va opter pour ses meilleurs atouts, soit la formation qui avait débuté devant la Zambie, à l'exception de Seddik Mejri, soit : Ben Hassen-Kechrida, Kchok, Machani, Meriah, Khelil, Chaâlali, Jelassi, Beguir, Rejaïbi et Jouini. Bon vent aux Aiglons!