Par D.H. HKIMA Non à l'Occident partial, hégémonique, protecteur du sionisme, non aussi à tous ceux d'entre nous qui s'identifient à ce même Occident et s'alignent sur ses politiques malsaines envers nos pays. Non à ceux qui, pour dénoncer le terrorisme, se contentent d'appeler à l'union nationale, au lieu d'avoir le courage de dénoncer les sources mêmes de ce terrorisme qui nous frappe, de s'attaquer à ses causes endogènes bien avant ses sources exogènes. En le neutralisant à l'intérieur de nos frontières, par la dénonciation courageuse de ceux qui le soutiennent, l'encouragent et le financent, en connivence avec ses promoteurs, les USA, les pays du Golfe, en passant par l'Europe et la Turquie ! Non à tous ces soi-disant défenseurs des droits de l'homme et de la démocratie qui s'en servent comme carte de visite pour se rapprocher de l'Occident et servir ses détestables ambitions. Chaque fois qu'on évoque des mesures pour combattre le terrorisme, juger et condamner les terroristes, ils lèvent leurs boucliers et s'érigent en défenseurs acharnés de la liberté ! Quelle liberté et quels droits pour ces sinistres individus, sans foi, ni loi qui tuent de sang-froid femmes et enfants? Non au simulacre d'Islam, qui n'a aucune commune mesure avec notre Islam tunisien. Il n'échappe à personne que cet islam est de coloration Ikhwaniya, il n'y a qu'à se référer à certaines déclarations éloquentes qui glorifient Erdogan, chef de file Ikhwani, et qui considèrent les jeunes Tunisiens recrutés, après lavage de cerveau, pour un criminel « jihad » en Syrie et en Irak, comme des combattants partis mener la guerre contre la dictature ! Les peuples syrien et irakien leur ont-ils demandé de les aider ? Les ont-ils appelés à leur secours ? C'est une preuve du double visage et du double langage de cet islam politique qui se prétend tunisien, alors que notre islam est aux antipodes de leurs idéologies, qu'il s'agisse des frères musulmans, du wahhabisme ou du salafisme. Non et stop à ces « associations de bienfaisance » qui ont fleuri à l'ombre de la « Révolution », financées illicitement et qui, laxisme de nos nouveaux dirigeants aidant, ont sévi en continuant de recruter et d'embrigader nos jeunes pour en faire de la chair à canon dans l'enfer syrien, provoquant le malheur de leurs familles. Ces associations avaient recruté à souhait dans les couches sociales les plus défavorisées. Stop donc à l'existence de « ces pratiques » ! N'est-il pas ahurissant aujourd'hui qu'un chanteur de coloration évidente nahdhaouie, faisant commerce avec des chansons religieuses, se présente en bienfaiteur des zones déshéritées et appelle à des dons en espèces et en couvertures ! N'a-t-on pas, dans l'une des cachettes d'armes découvertes par nos sécuritaires, trouvé un lot de couvertures, avec lesquelles on tiendra les pauvres au chaud pour en faire de futurs adeptes, pure coïncidence ? Cette initiative de Faouzi Ben Gamra annoncée par lui et soutenue par « l'innocent Samir El Wafi » est un autre stratagème et un nouveau procédé pour gagner des sympathies et s'assurer de nouvelles voix à l'avenir ? Les pouvoirs publics devraient avoir un œil vigilant sur ces initiatives et leurs objectifs sous-jacents. Non à ce mythe du vedettariat et du « buzz » que cultivent nos TV privées, dites à haute audience. Chaque plateau a son propre public qui est là pour applaudir, quel que soit le sujet traité, même politique, une manière peu cavalière et peu élégante de forcer l'adhésion du téléspectateur. En outre, n'est-il pas aberrant de voir et d'entendre Samir El Wafi affirmer, loin de toute modestie, qu'il est sorti de prison plus fort qu'avant et que des personnalités haut placées, que nous nous abstenons de nommer, le rencontrent dans les cafés ou chez eux et lui confient d'importants secrets politiques. Est-ce ainsi que nos politiques d'après la révolution du Jasmin servent la nouvelle démocratie et leur patriotisme et qu'ils nous confectionnent les super-animateurs à l'image d'El Wafi, Moez Ben Gharbia, Sami El Fehri, et j'en passe ? Nous pensions que ceux qui avaient quelques secrets importants pour le pays et son devenir doivent s'empresser de les dévoiler au grand jour et à qui de droit pour soulager leur conscience et apaiser nos esprits ! Assez de manipulations et de contre-vérités. Non à ceux qui ont des responsabilités évidentes et des implications directes ou indirectes dans tous les drames qui ont marqué la Tunisie post-révolution allant de l'assassinat de Chokri Belaïd, Haj Brahmi Mohamed et Socrate Charni jusqu'aux martyrs du mont Chaâmbi. Ceux-là se reconnaissent et nous les connaissons bien, osent encore se montrer sur le petit écran et on persiste à les y inviter, pour leur donner l'occasion de se faire une nouvelle image et se présenter en tant que braves et innocents citoyens, des chantres de l'unité nationale et de la paix sociale ! Qui trompent-ils en définitive ? Mais ce qui est encore plus affligeant, ce sont nos dirigeants qui continuent à fermer les yeux et à renvoyer à l'oubli d'épineux dossiers qu'ils laissent moisir dans les tiroirs. Les solutions salvatrices que le peuple attend tardent et nous continuons à nager dans un « flou » bien entretenu ! Non à ces prix internationaux comme celui de la National Democratic Institut » ou du « Crises Group » , et bien d'autres, qui se sont empressés de primer et honorer certains de nos compatriotes dirigeants politiques ; et c'est là que le bât blesse ! N'y a-t-il pas là anguille sous roche, alors que nous savons pertinemment, ce que cachent ces « organisation internationales » et ces prix derrière une façade humanitaire et démocratique comme projets tendancieux, sournois et en profondeur. Aussi ces prix qui honorent certains n'honorent certainement pas la Tunisie et les Tunisiens. Non à tous ces journalistes et politiques qui cultivent le buzz, les contre-vérités, le déni systématique et les mensonges, à travers des plateaux télévisuels, s'érigeant en experts, commentateurs et dont le discours, le plus souvent, est destiné à brouiller les cartes, s'il ne tombe pas dans la béatitude et la platitude, évitant, faute de courage et d'objectivité, de dénoncer les vrais responsables de l'enracinement du terrorisme dans notre pays et ignorant volontairement les dérapages et les orientations partisanes d'une gouvernance qui a plongé le peuple tunisien d'après la révolution dans une instabilité qu'il ne connaissait pas auparavant ! Rares sont ceux qui savent et osent appeler un chat un chat, et stigmatiser ceux qui étaient à l'origine de ce fléau. Nous avons besoin d'un jugement sans fard sur les dérapages d'une gouvernance qui a mené le pays à ce stade de confusion et de menaces. Il faut dénoncer avec vigueur les responsabilités indéniables dans l'apparition et l'extension du terrorisme dans notre pays. La classe politique tunisienne manque d'homogénéité, certains voguant dans de douteuses compromissions, alors que d'autres marquent une allégeance manifeste et regrettable aux instigateurs et détenteurs des leviers de commande du terrorisme international, ces parrains du terrorisme qui, hypocritement, nous manifestent leur solidarité à chaque frappe terroriste qui nous touche, alors que l'éradication de ce phénomène mortel ne dépend que de leur bon vouloir et que les criminels qui massacrent ici et ailleurs sont à leur solde, entraînés, armés et financés par eux ! Qu'ils cessent donc de nous jouer la comédie de la solidarité et de la compassion ; la vérité est apparue dans sa triste nudité. Non à ces'' barons ‘' de l'ancien régime, qui ont retourné leurs vestes et se réjouissent de ‘'la révolution bénie ‘', bénédiction du chaos dans lequel elle nous a plongés ? En s'alignant honteusement sur les voix nahdhaouies qui font de la révolution un commerce politique permanent, en diabolisant à dessein les ères de Bourguiba et de Ben Ali. Ces mêmes barons qui font les yeux doux aux islamistes devraient décemment se retirer de la vie politique et laisser les honnêtes gens aux mains propres édifier la nouvelle Tunisie, libérale, démocratique, bannissant l'islam politique et ses agendas extérieurs. Pour coller à la chaude actualité, un commentaire vu et entendu récemment sur le petit écran, qui nous amène à dire : non au comédien bien connu et apprécié Fathi El Hadaoui qui, loin de dominer et d'être au fait de la situation politique en Syrie, ne connaissant ni ses tenants ni ses aboutissants, aurait dû s'abstenir de faire ce bien malheureux parallèle entre le président Al-Assad et le criminel Daech en abordant le problème syrien. Il nous prouve qu'il est une victime inconsciente de l'intox médiatique des ennemis de ce pays. Non également à l'incontestable Ikhwani, Monsieur Chaker, qui ne nous a pas surpris par son intervention défendant l'indéfendable et débitant avec rage des accusations fielleuses et fallacieuses contre le grand comédien Fadhel Jaziri, qui lui a opposé une réponse faite de calme et de finesse ramenant le discours à un plus haut niveau. Fadhel, que nous aimons comme grand créateur et bête de théâtre, s'est avéré à l'occasion un politique de talent qui, avec finesse, a remis en place cet émule d'Ennahdha! De plus, il s'avère une bonne recrue pour Nida. Non aux discours de la classe politique, si classe il y a, halte aux discours qui contredisent les actes, et aux actes qui contredisent les discours ! En politique comme en médecine, un sérieux coup de bistouri s'impose pour extirper le mal.