Ils sont nombreux, à Mahdia, à s'interroger sur l'aboutissement hypothétique d'un projet qui a fait beaucoup parler de lui, et surtout qui s'est étalé dans le temps, sans résultats tangibles. L'aménagement et la valorisation de la lagune (Sebkha) de Ben Gheyadha est un projet qui a fait naître beaucoup d'espoir, lors de sa conception. Censé générer un plus écologique, économique et social à la ville, ce projet est demeuré, jusqu'à nos jours, à l'état de gestation et n'a pu avancer d'un pouce, et ce, depuis des lustres. Il consiste à aménager cette vaste lagune qui s'étend sur une superficie de près de 145 ha, constituant le prolongement naturel du milieu marin de la péninsule mahdoise. Sise à 150m de la mer, cette «Sebkha» servait à réguler les eaux pluviales afin d'éviter les éventuelles inondations. Une étude approfondie a été consentie, en prenant en compte tous les contours (écologiques surtout) de la question. Et l'on a assuré qu'une fois aménagé, cet espace sera intégré, sans encombre dans l'environnement urbanistique qui l'enserre déjà. De ce fait, l'aménagement à bon escient offrira une précieuse opportunité pour contrecarrer l'empiètement sur les terres agricoles et leur envahissement par le béton qui ne cesse de gagner de l'espace, le plus souvent d'une façon incontrôlée et anarchique. Mais, depuis, ce projet n'a fait que sommeiller en moisissant dans les tiroirs ; et les promesses sont demeurées sans lendemain. Et, c'est vraiment dommage, d'autant que le litige foncier a été résolu et l'apuration financière a été effectuée, puisque tous les ayants droit ont été indemnisés. Seule l'exécution est, sans cesse, renvoyée aux calendes grecques. Pour l'heure, les gens, à Mahdia, n'ont qu'une seule et unique question : à quand le démarrage des travaux et quand va-t-on fêter le premier coup de pioche ? Vivement une réponse de qui de droit.