Même sur le front du marché des transferts, Métlaoui ne veut pas défrayer la chronique C'est presque dans un mois, le 7 ou 14 février, que l'Etoile Sportive de Métlaoui disputera son prochain match officiel face au champion d'hiver, l'Etoile Sportive du Sahel, qu'elle a été la seule à battre durant toute la phase aller. En effet, alors que tous les autres clubs de L1 seront dès le 27 janvier sur le pont à l'occasion des seizièmes de finale de la Coupe de Tunisie, le porte-drapeau du Bassin minier, tirage au sort oblige, sera exempté de ce tour. Par conséquent, le staff technique va prendre tout son temps dans cette phase précompétitive. Il a du reste accordé sept jours de repos à un effectif qui a terminé à genoux le lourd marathon des sept dernières journées du championnat. Jeudi dernier, le coach Mohamed Kouki a fait le rappel des troupes, les séances se déroulant sur le tartan de Métlaoui jusqu'à aujourd'hui. A partir du mardi 19 janvier, les coéquipiers de Mohamed Jemaâ Khelij effectueront un stage bloqué, à Tunis ou à Sousse, pour une période allant jusqu'au dimanche 24 du mois. Deux matches-tests seront programmés contre des adversaires qui se trouveraient sur place, au cours de ce stage. «La difficulté sera de trouver des clubs disponibles, puisque la totalité de ceux de L1 et beaucoup parmi les pensionnaires de L2 seront pris par leurs obligations en Coupe de Tunisie», souligne le coach du club du Sud-Ouest. Lequel sait que la reprise sera particulièrement exigeante avec, coup sur coup, le déplacement à Sousse (16e journée), puis la réception de l'Espérance de Tunis (17e j) Travail «intégral» La suite de la trêve, le staff technique la veut studieuse : «Nous allons procéder à ce que j'appelerai un travail intégral, assure Mohamed Kouki. Cette phase de régénération n'intéresse pas uniquement le volet physique où la courbe de forme doit être réajustée. Elle touche également aux différents aspects technico-tactiques et à la façon dont les joueurs doivent être disposés sur le terrain». De toute façon, de nouveaux équilibres doivent être trouvés à partir des exigences du mercato hivernal et de ce qu'il propose comme nouvelles solutions grâce à l'arrivée de nouveaux éléments, dans le compartiment offensif notamment, c'est-à-dire là où le bât blesse : l'avant-centre Slim Mezlini et le régisseur Skander Echeikh. Il ne faudra pas perdre de vue non plus les départs conjugués dans ce même compartiment d'Ali Amri et Marouène Atoui à l'Espérance Sportive de Zarzis. Par rapport à bien d'autres clubs, genre le voisin gafsien, la campagne des recrutements a été plutôt sage et discrète. Dans le droit fil de l'identité d'un club qui n'a presque jamais défrayé la chronique. Sauf peut-être par ses grosses performances, que ce soit durant sa première saison en L1 sous la houlette de Chokri Khatoui, que ce soit dans la phase aller de l'exercice en cours. L'inconvénient, c'est que les jeunes qui seront inévitablement amenés à rejoindre l'effectif seniors manquent du métier de la L1. En continuant à tourner avec les mêmes 16 ou 17 joueurs, l'ESM risque de payer cher le prix de l'incontournable lassitude mentale et manque de fraîcheur physique. Tôt ou tard. Malgré les bonnes dispositions affichées cette saison, le parcours risque de se révéler usant et au-dessus des moyens d'une ambitieuse bande métlaouienne.