Circulez, il n'y a rien à voir. Le marché des transferts a été sans relief A l'image du temps qu'il fait, ce marché de réparation a été à l'enseigne de la morosité. C'est tout juste si l'on y a procédé à quelques réajustements à certains postes ciblés d'autant plus qu'on se garde de chambouler les équilibres installés au bout d'un long travail entamé déjà à l'intersaison, tout juste dans la foulée du marché d'été, la session principale des transferts. Clubs menacés, les plus actifs Les clubs menacés par la relégation furent les principaux animateurs et bénéficiaires de ce mercato d'hiver. Ainsi a-t-on vu débarquer une bonne dizaine de nouveaux joueurs au Stade Tunisien (Ibrahima Fofana, Fadi Ben Choug, Fehmi Kacem, Larbi Jabeur, Adama Traoré, Alaâ Bouslimi, Zied Ounelli, Borhane Lahkimi, Rabii Homri, Achraf Zitouni, Alaâ Ben Dahnous) et à l'Avenir Sportif de Kasserine (Mohamed Amine Laâouichaoui, Khaled Zaïri, Houcine Mansour, Moëz Jammali, Hamza Jabnoun, Seif Jerbi, Wassim Naghmouchi...), presque autant à El Gaouafel Sportive de Gafsa (Ahmed Harrane, Mohamed Amara, Fakhreddine Jaziri, Talel Sraïeb, Mohamed Slama, Jacques Besson) ou encore à l'Espérance Sportive de Zarzis (Doumbia, Mabrouk Chortani, Ahmed Chaâmbi, Marwane Atoui, Houssem Slimène, Wadii Haj Frej). Car, chez les clubs dont les affaires tournent rond, essentiellement le trio de tête, nul besoin de chambarder une machine bien huilée. Sauf en prenant un gros calibre capable d'apporter un plus. D'ailleurs, les grosses pointures se refusent catégoriquement de laisser partir leurs joueurs chez leurs concurrents directs pour éviter de les renforcer. On préfère prêter aux mal classés qui ont grand besoin d'enrichir à moindre coût leurs effectifs. Autre trait de caractère : les prêts de six mois, soit jusqu'à la fin de la saison. Les clubs «émetteurs» sont de la sorte assurés de décongestionner leurs effectifs parfois pléthoriques, ce qui représente une gêne certaine pour les entraîneurs. En même temps, on assure un temps de jeu ailleurs à de jeunes promesses, à des doublures afin de les laisser compétitifs. De la sorte, dès leur retour au bercail, ils pourraient être utiles et disponibles d'emblée. Mais on sait que cette catégorie est généralement condamnée à vivre un pan entier de sa carrière à émigrer d'un club à un autre de prêt en prêt. Souvent sans véritable plan de carrière. Bref, le mercato d'hiver 2016 n'aura pas laissé un souvenir impérissable. Aucun fait marquant, aucun grand nom n'a défrayé la chronique. Il a été de bout en bout d'une platitude et d'une banalité navrantes.