Un texte juridique en cours d'élaboration relatif à la coopération entre la Tunisie, l'Allemagne et les USA, concernant la présence de militaires étrangers sur le territoire tunisien « Des techniciens allemands et américains arriveront la semaine prochaine, en Tunisie, pour contribuer à l'installation d'un système de surveillance électronique» au niveau des frontières tuniso-libyennes, a affirmé hier, à Monastir, le ministre de la Défense nationale, Farhat Horchani. Horchani, qui s'exprimait en marge du « Marathon de la paix», organisé à Monastir par l'Association tunisienne des étudiants en pharmacie, a précisé que ce système jouera un rôle d'extrême importance dans la surveillance de ces frontières. Il a précisé que le département de la Défense nationale prépare actuellement le cadre juridique relatif à la coopération entre la Tunisie, l'Allemagne et les Etats-Unis, lequel cadre sera soumis à l'Assemblée des représentants du peuple, étant donné que la présence de militaires étrangers sur le territoire tunisien ou de militaires tunisiens à l'étranger nécessite l'élaboration d'un texte juridique à cet effet. Système de défense complet Selon le ministre, «le système de défense au sud est complet et global, portant sur trois composantes, en l'occurrence des tranchées et barrières de sable réalisées à 100% de Ras Jédir à Dhiba et au-delà, la surveillance électronique qui sera réalisée dans le cadre de la coopération avec l'Allemagne et les Etats-Unis et la surveillance effectuée par des drones. «Des accords et des discussions sont en cours avec des pays frères et amis pour parachever la mise en place de ce système, au niveau maritime, terrestre et aérien afin de contrôler les régions où la menace terroriste est élevée», a-t-il dit. Et d'ajouter que les militaires tunisiens doivent être formés à l'utilisation des drones dans le cadre de la coopération avec les autres pays. Horchani a en outre mis l'accent sur l'importance du renseignement dans la lutte contre le terrorisme louant le rôle joué par les citoyens de Ben Guardane dans ce domaine, estimant cependant, que ce moyen demeure insuffisant, ce qui nécessite la mobilisation d'autres moyens techniques, comme les drones. Il a noté que le système de surveillance ne constitue pas une barrière entre les deux peuples tunisien et libyen, faisant remarquer qu'en l'absence de solution politique et de gouvernement central en Libye, la Tunisie est obligée de recourir à ces moyens pour sécuriser les frontières communes. Il a exprimé la disposition du pays à venir en aide à la Libye au niveau politique, ainsi que dans la formation de ses fonctionnaires (agents de sécurité ou militaires) après la mise en place d'un gouvernement unique.