Sites de production paralysés: l'Etat ne restera plus les bras croisés La valeur d'octroi des 3 licences 4G aux trois opérateurs de téléphonie, Tunisie Télécoms, Orange et Ooreedoo, a atteint 471 millions de dinars (MD) qui seront versés au budget de l'Etat avant le 15 avril 2016, a déclaré Khaled Chawket, porte-parole du gouvernement. Dans une déclaration aux médias, à l'issue d'un Conseil ministériel(CM) tenu, hier, sous la présidence du chef du gouvernement, Habib Essid, et lors duquel ont été adoptés les trois décrets gouvernementaux relatifs à l'octroi des licences 4G précitées, Chawket a indiqué que ces dernières permettront de créer davantage d'emplois directs et indirects. Sur un autre plan, le CM a adopté 4 projets de loi à caractère économique et financier. Il s'agit du projet de loi relatif à la clôture du budget pour l'exercice 2013 et de celui relatif à l'accord de prêt signé, le 03 mars 2016, entre la Tunisie et la Banque mondiale (BM) sur le financement du projet d'enseignement général en vue de consolider l'emploi, d'une valeur de 120 MD. Le CM a, par ailleurs, pris connaissance d'un exposé sur le niveau d'approvisionnement du marché. Autre décret gouvernemental adopté au cours du CM, la création d'un conseil de l'égalité des chances homme/femme sous la supervision du chef du gouvernement. Chawket a rappelé que la création de ce conseil s'inscrit dans le cadre de la volonté du gouvernement de concrétiser la volonté politique visant à hisser davantage la position de la femme tunisienne, à réaliser la justice et l'égalité et à garantir la présence des deux sexes au sein des entreprises et dans les domaines publics, conformément aux exigences de la Constitution, dont la mise en œuvre du principe de la parité. D'autre part, l'Etat ne restera plus les bras croisés, en regardant les sites de production vitaux et stratégiques à l'instar du phosphate paralysés, a déclaré hier Khaled Chawket. Une situation qu'il qualifie de « terrorisme économique » exercé en cette conjoncture délicate que connaît le pays. Aujourd'hui, a-t-il relevé, la Tunisie a plus que jamais besoin de travail et d'effort pour promouvoir la productivité. Il a toutefois assuré que le gouvernement s'engage à respecter les dispositions de la Constitution en termes de protection des droits à la grève et de manifester et de garantie des libertés publiques sans que cela n'affecte la production. Khaled Chawket a indiqué, d'autre part, que «le gouvernement œuvre actuellement à exercer son plein contrôle sur toutes les mosquées sans exception ». « Dans sa lutte contre les mosquées qui échappent à son contrôle, le gouvernement va opter, dans un premier temps, pour le dialogue et la persuasion », a-t-il souligné à l'issue de la réunion du Conseil des ministres. En cas de non-respect de la loi, le gouvernement va user de tous les moyens juridiques disponibles pour l'imposer, a-t-il averti. 50 à 60 mosquées échappent encore au contrôle du gouvernement, avait déclaré le ministre des Affaires religieuses, Mohamed Khelil, à l'occasion du lancement, la semaine dernière, d'une campagne de lutte contre le terrorisme, placée sous le signe «Demain sera meilleur».