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Civisme, patriotisme, solidarité : Les valeurs qui se perdent
Publié dans La Presse de Tunisie le 10 - 10 - 2022

Au vu de l'actualité, bien des faits nous poussent à penser qu'un travail soutenu est en phase d'exécution visant à démembrer la société en passant par la famille. Beaucoup de signes avant-coureurs sont là pour consolider cette thèse.
Ce travail en règle est orchestré par la prolifération de certains médias qui polluent le paysage audiovisuel ainsi que par les réseaux sociaux manipulés. Les cibles sont les enfants et les jeunes. Mais il y a, malheureusement, des organisations qui s'activent sous diverses appellations et alimentent ce climat de tension et de violence au quotidien.
De l'urgence d'une police de proximité
Aussi, trouvons-nous, par exemple, des chaînes de radio privées (les chaînes nationales n'en sont pas exemptes) qui se saisissent des faits divers pour en faire le principal thème de débat de leurs programmes. Des tables rondes et des discussions sans fin sont réalisées autour d'un individu qui tue son père ou sa mère ou d'un élève qui tue son camarade. Des soi-disant spécialistes dans le monde du crime sont, alors, invités. On invite, également, les victimes ou les témoins pour étaler tous les détails concernant tel crime ou tel drame. Les animateurs (trices) de radio ou de télévision se complaisent dans la narration des faits et se considèrent satisfaits de leurs «scoops».
Quant aux réseaux sociaux, ils n'hésitent pas à montrer des images et des vidéos sur le déroulement des incidents ou des faits.
Aussitôt, des politiciens et des spécialistes de la polémique s'en emparent pour accuser les autorités de ne rien faire et d'être incapables de protéger leurs citoyens, etc.
Cette exploitation honteuse des malheurs des autres dénote un manque de respect pour l'intégrité et la dignité humaine. Mais cette nouvelle race de gens ne cherche qu'à semer le chaos par tous les moyens.
Si on assiste, aujourd'hui, à des scènes de violence dans tous les espaces publics, c'est un signe irréfutable qu'il y a quelque chose de grave qui touche nos valeurs morales. Il est temps de réagir sans attendre. Une stratégie claire et immédiate doit être mise en œuvre.
Bien sûr, on ne pense pas, uniquement, aux mesures sécuritaires (qui sont indispensables). Mais, aussi, à des actions dont l'impact n'est pas immédiat. L'apport de la police, par exemple, est nécessaire. Nous n'avons cessé de le rappeler à travers nos écrits. La présence directe des forces représentant la loi est cruciale. La place d'un policier n'est pas dans un bureau. C'est sur le terrain qu'il doit se trouver. C'est ce que l'on appelle la police de proximité.
Depuis plusieurs années, les agents de police sont quasiment invisibles dans les espaces publics. Ils ne se manifestent que si on leur fait appel ou dans des situations particulières. Pourtant, les séniors qui ont la cinquantaine ou la soixantaine se souviennent bien de la présence des agents de l'ordre soit à pied, à vélo ou motorisés dans tous les quartiers et dans les espaces les plus fréquentés. Même s'ils n'ont pas à intervenir de façon directe ou immédiate, leur seule présence peut suffire à dissuader les éventuels délinquants ou bandits. Des rondes régulières autour des endroits sensibles comme les établissements scolaires, les établissements de santé (hôpitaux, dispensaires), les sièges de sociétés publiques (Sonede, Steg) ou encore certains autres endroits isolés voire à travers les différentes rues des cités sont vivement souhaitées. C'était le cas il y a quelques années et cela se fait de plus en plus dans les pays développés. En somme, la police doit investir tous les lieux où, généralement, les citoyens se rendent pour accomplir des formalités administratives ou payer des factures, etc.
Développer le volontariat
Le degré de violence atteint ces derniers temps dans les faits divers enregistrés montre, si besoin est, que le sens d'appartenance à la race humaine s'étiole et que les criminels sont de plus en plus proches des animaux les plus sauvages. Quoique les animaux ne tuent ou n'attaquent que par instinct de survie et non gratuitement...
Toutes ces dérives ne sont que le résultat de la faillite de tout un système de valeurs et de normes sociales. Nos compatriotes sont en train d'oublier toutes ces valeurs et les préfèrent à d'autres. À savoir, l'individualisme poussé aux extrêmes.
Ce comportement est en train de s'ancrer chez nous au point que la famille elle-même en est touchée. Les mosquées n'échappent pas à ce phénomène. Dans leurs prêches, certains imams n'hésitent pas à demander aux fidèles (surtout les jeunes) de considérer ceux qui ne font pas la prière comme des mécréants, y compris leurs parents ! Ce sont des imams accrédités par les autorités officielles !
Pendant ce temps, que fait la société civile qui s'affole dès qu'on touche au poil d'un chien errant ou d'un chat de gouttière ? Oui, ces animaux ont le droit de vivre. Mais l'être humain aussi ! A ce rythme, un jour viendra où de telles associations nous interdiraient de toucher un moustique ou une mouche sous prétexte que c'est un animal et qu'il faut le protéger !
Si on peut être d'accord sur ces théories, on demanderait à ces associations de se charger (mais vraiment) de protéger ces milliers de meutes de chiens qui prolifèrent dans tous nos quartiers et qui menacent d'attaquer toute personne. Qu'ils leur fournissent des gîtes et les nourrissent.
Faut-il rappeler à ces pseudo-militants écolos que les pays développés ne sont arrivés à ce stade de protection des animaux qu'après plusieurs décennies de travail de sensibilisation et d'encadrement. Ils ont, d'abord, préparé l'infrastructure avant de commencer à militer. Ce n'est pas comme le font nos associations qui veulent, avant tout, s'afficher et faire parler d'elles.
On conseillera à ces gens de faire œuvre utile en s'intéressant, surtout, du sort des Tunisiens qui subissent des injustices et des violences à travers un vrai travail sur la restauration des vraies valeurs morales de notre pays et à faire revivre les bonnes traditions de solidarité et de concorde qui nous caractérisaient à l'origine. C'est pourquoi on aimerait saluer tous ceux qui se sont impliqués dans cette voie et qui consentent beaucoup de sacrifices pour améliorer le vécu de leurs concitoyens.
Nous pensons, d'abord, à la grande institution de l'Armée tunisienne qui a, toujours, été l'école du civisme et du patriotisme.
L'Etat est appelé à mieux profiter de cette institution pour encadrer le maximum de jeunes. Tout devrait être fait pour redonner ses lettres de noblesse à notre armée en lui fournissant les moyens nécessaires pour recruter le plus de jeunes et leur permettre de passer leur service militaire. Grâce à de telles opérations, nous pourrons disposer de nouvelles générations de jeunes plus disciplinés et mieux préparés pour affronter les nouveaux défis.
L'Armée tunisienne a bien joué son rôle durant les dernières décennies par ses nombreuses interventions lors des catastrophes ou lors des événements majeurs. Elle a, toujours, été un vrai rempart contre tous les dangers. Aussi, ne doit-elle pas perdre ce rôle.
On pense, également, aux scouts de Tunisie et au Croissant-Rouge tunisien. Ces deux organisations historiques constituent d'autres soutiens pour la formation de centaines de jeunes à la vie collective et leur préparation pour les actions de volontariat. Ces valeurs humanitaires doivent être inculquées à nos futures générations non à travers l'école mais à travers ces organisations humanitaires. Une longue expérience en la matière les distingue.
L'Etat tunisien peut compter beaucoup sur l'apport de ces deux prestigieuses organisations s'il veut vraiment sortir nos jeunes du monde de la délinquance et de la criminalité. C'est là qu'ils pourront connaître les vraies valeurs de solidarité et d'amour de l'autre. Sans parler de l'enracinement des autres valeurs de civisme, de patriotisme et de discipline.


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