Les Gabésiens devront être bien dans leur peau pour tenir tête à Mazembe Après plus de trois heures de retard à l'aéroport Gabès-Matmata, l'avion spécial mis à la disposition du SG a, enfin, décollé et pris la direction de Lubumbashi, capitale de la République Démocratique du Congo, où il a atterri à 20h00. Pas le temps d'effectuer la séance d'entraînement prévue vendredi sur la pelouse du stade de Mazembe. Celle-ci a donc été reportée à hier et le coach Lassaâd Dridi a dû improviser trente minutes pour un petit décrassage en pleine rue, aux alentours de l'aéroport. Ce sont les aléas des longs déplacements en Afrique avec lesquels il faut toujours savoir composer. L'essentiel est que maintenant l'équipe est bien en place et prête pour les quatre-vingt-dix minutes de jeu de cet après-midi face aux «Corbeaux». Deux rencontres les séparent de ce grand bonheur avec les «Black and white» du tout-Puissant Mazembe, à commencer par la première manche d'aujourd'hui. La première clé de réussite de ce premier rendez-vous est d'ordre psychologique. Il faut que Slim Rebaï et ses coéquipiers aient en tête que la mission — si délicate soit-elle — n'est pas impossible et que le coup est donc jouable. Et pour jouer un mauvais coup à leurs adversaires du jour, il leur faudra puiser au plus profond d'eux-mêmes, faire preuve de beaucoup de réalisme et de vigilance extrême pour les contrecarrer et empêcher leur redoutable machine de jeu de fonctionner. Et pour atteindre cet objectif, il n'y a pas trente-six solutions. Seul un dispositif avec un jeu en bloc s'appuyant sur trois lignes très proches, serrées, compactes et solidaires est en mesure de faire douter autant que possible les «Corbeaux». Les «Black and white» sont des techniciens hors pair qui ont besoin de sérénité pour installer et imposer leur jeu et faire valoir leurs immenses atouts offensifs. Il n'y a pas mieux pour leur faire perdre les pédales que de retarder au maximum leur réussite dans l'animation offensive et la concrétisation et de les pousser à jouer contre la montre et à courir derrière le score. Et seule donc une formation «vert et blanc» blindée et à vocation purement défensive peut arriver à mettre en œuvre ce scénario. Il ne serait pas donc surprenant de voir Lassaâd Dridi sacrifier un ou deux de ses piliers offensifs, du moins pour la première période de jeu (Ben Tarcha) pour aligner un onze de départ de combat, composé de Slim Rebaï dans les buts, Hamza Baccouche, Aliou Cissé, Mohamed Ali Ben Mansour et Ali Hammami en défense, Aymen Kthiri, Hamza Jelassi et Hamza Hadda comme milieux défensifs, Youssef Fouzaï et Ahmed Hosni, beaucoup plus repliés que d'habitude, comme joueurs de couloir avec pour principale tâche de bloquer les accès sur les deux flancs et de laisser ainsi Hichem Essifi seul en pointe comme baroudeur.