L'objectif du Premier ministre israélien est de «contrecarrer les efforts internationaux visant à relancer le processus de paix», affirme le ministère palestinien des A.E. AA — La Palestine a refusé la proposition du Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahu, concernant la révision de l'initiative de paix arabe, affirmant que l'objectif d'Israël est de «contrecarrer les efforts internationaux visant à relancer le processus de paix», indique un communiqué du ministère palestinien des Affaires étrangères, publié hier et dont l'agence Anatolie a eu copie. Le Premier ministre israélien avait fait part, avant-hier, de sa disposition à «entamer des négociations avec les pays arabes en vue d'amender l'initiative de paix, de sorte qu'elle tienne compte «des bouleversements dramatiques survenus dans la région depuis 2002, tout en maintenant l'objectif convenu de deux Etats pour deux peuples.» À cet égard, le ministère palestinien des Affaires étrangères a rétorqué: «Ce qu'a déclaré Netanyahu sur son engagement en faveur du processus de paix et de la solution à deux Etats nous pousse à nous interroger sur le bien-fondé de ses intentions. Pourquoi a-t-il donc rejeté l'initiative française? Pourquoi craint-il que le processus de paix soit supervisé par la communauté internationale? « «Les propos de Netanyahu peuvent être interprétés dans le cadre de la volonté de l'Etat d'occupation de saper l'initiative arabe et de la vider de son sens, en mettant en avant la normalisation entre Israël et les Etats arabes et islamiques au détriment de son retrait des territoires arabes occupés et de la création d'un Etat palestinien», a ajouté le communiqué. Le ministère a, par ailleurs, estimé que le gouvernement de Netanyahu «veut présenter la normalisation avec Israël, comme un passage obligé préalable à toute discussion sur une solution au conflit avec les Palestiniens.» L'initiative de paix arabe, approuvée en 2002 à Beyrouth par la Ligue arabe, soutient le projet d'un Etat palestinien reconnu par la communauté internationale, sur la base des frontières de 1967 et dont Jérusalem-Est sera la capitale. L'initiative arabe appelle également à un règlement équitable de la question des réfugiés et au retrait d'Israël du Golan, ainsi que des territoires qu'il occupe encore dans le sud du Liban. En contrepartie, les pays arabes s'engagent à reconnaître Israël et à normaliser les relations avec lui. La France avait annoncé la tenue d'une réunion ministérielle consultative, le 3 juin, à Paris, à laquelle ne participeront ni les Israéliens ni les Palestiniens, en prélude à une conférence internationale de paix prévue pour l'automne prochain. L'Autorité palestinienne a salué l'initiative française, qui a été rejetée par Israël. Les pourparlers entre Palestiniens et Israéliens sont suspendus depuis le mois d'avril 2014 à cause, notamment, du refus de Tel Aviv de mettre fin aux colonies, de libérer un contingent de prisonniers palestiniens et d'accepter la solution à deux Etats sur la base des frontières de 1967.