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Sous le signe de la qualité
Rentrée scolaire 2010-2011
Publié dans La Presse de Tunisie le 29 - 08 - 2010

La Presse — La Tunisie consacre beaucoup d'efforts au secteur de l'éducation, en mobilisant des ressources humaines et financières considérables. Le secteur emploie 180 mille agents dont la plupart sont des enseignants et des instituteurs tandis que la part du budget de l'Etat consacré à l'éducation est parmi les plus les élevées au monde, devançant même certains pays développés. «Nos objectifs consistent à développer la qualité de l'enseignement, renforcer le niveau des élèves en matière de langues, d'adapter les activités à la vie scolaire, aux aspirations des élèves, d'améliorer le taux de réussite et de baisser les taux d'abandon et d'échec dans les établissements scolaires», indique un haut responsable du ministère de l'Education.
Pour atteindre ces objectifs, le Président Ben Ali a ordonné de consacrer l'année 2009 à l'évaluation de l'école de base (préparatoire et primaire). Une étude d'évaluation a été conduite au sein du ministère faisant appel à la consultation de 56 mille enseignants du primaire.
Par ailleurs, une commission nationale, regroupant des enseignants, des universitaires, des experts de l'éducation, des inspecteurs, des représentants de la Chambre des Conseillers et de la Chambre des Députés ainsi que de la société civile et des représentants du syndicat a été créée en 2010, sur instructions du Président de la République, pour se pencher sur les méthodes à mettre en place afin d'améliorer la qualité de l'enseignement de base. Cette commission a travaillé pendant trois mois sur la base des points du programme présidentiel, de la loi d'orientation pour l'éducation et du plan de développement. C'est dans ce cadre qu'ont été prises les mesures présidentielles lors d'un Conseil ministériel tenu le 20 août.
Celles-ci concernent deux volets importants, à savoir l'amélioration de la qualité de l'enseignement de base et le développement de la filière technique. Le premier volet prévoit l'amélioration des compétences des élèves en matière de langues étrangères. Cette décision de renforcer les langues étrangères dès le primaire traduit la volonté de l'Etat de doter les élèves des outils qui permettront de relever les défis futurs, de s'ouvrir sur les autres cultures, de s'adapter aux mutations internationales.
Enseignement des langues étrangères à partir de la deuxième année primaire
Actuellement, la langue française est enseignée à partir de la 3e année de base, tandis que l'anglais est enseigné en 6e année. A partir de l'année scolaire 2011/2012, le français sera enseigné, sous forme d'initiation, à partir de la deuxième année primaire et deviendra une matière de base à partir de la troisième année, tandis que l'anglais sera introduit en troisième année de base (initiation) et figurera parmi les matières de base à partir de la quatrième année primaire. Une de ces mesures prévoit également la possibilité d'enseigner certaines matières scientifiques, comme les sciences physiques et l'informatique, en français ou en anglais, à l'instar de ce qui se passe dans les collèges pilotes.
Et en vue de préparer la mise en place de cette décision, l'année scolaire 2010-2011 sera consacrée à l'élaboration des programmes, à la préparation des manuels scolaires et surtout à la formation des enseignants, en exploitant notamment les laboratoires de langues pour la formation des enseignants et les différents mécanismes et structures de formation; lesquels structures ont été renforcées successivement en 2009 et en 2010 par la création du Centre national des technologies de l'éducation et du Centre national des langues.
Les nouvelles décisions concernent, par ailleurs, un autre volet important du système de l'éducation, à savoir l'évaluation des performances des élèves. Il faut comprendre que le système d'évaluation du niveau des élèves dans les établissements scolaires se base sur le contrôle continu au cours de l'année et l'organisation d'examens nationaux, à l'instar du concours de la quatrième année qui est obligatoire et des concours de la 6e et de la 9e facultatifs, mais qui ont été institués pour sélectionner, suivant l'ordre de mérite, les élèves qui vont étudier dans les collèges et les lycées pilotes. Or, étant donné que la participation à ces deux concours est facultative, un nombre peu élevé d'élèves y participe (25% des élèves), ce qui ne permet, pas au ministère de pouvoir évaluer correctement le niveau des élèves et, par conséquent, de planifier et de mettre en œuvre les mesures d'ordre prédagogique nécessaires pour faire face aux lacunes et permettre une amélioration de la qualité de l'enseignement de base. Par conséquent, afin de permettre une meilleure évaluation du niveau des élèves et de donner la possibilité aux parents d'avoir une idée claire et précise sur le niveau de leurs enfants, la décision a été prise de maintenir deux examens nationaux au niveau de l'école de base, à savoir ceux de la 6e et de la 9e, en apportant des améliorations au niveau des modalités d'organisation. Les résultats obtenus à ces concours à l'échelle nationale serviront de base pour la programmation et l'amélioration de la qualité de l'enseignement sans qu'ils n'aient aucune incidence sur le passage de classe ou les chances de réussite des élèves.
Nouveau carnet de notes
S'agissant du système de contrôle continu, des nouveautés seront apportées au carnet de notes, à partir de la prochaine année scolaire (2010/2011). Revenons à l'ancien système d'évaluation : actuellement, à la fin de chaque trimestre, l'élève reçoit son carnet sur lequel figurent les notes obtenues dans toutes les matières (avec la meilleure et la plus mauvaise note de la classe pour avoir une idée de son niveau). Or la moyenne trimestrielle n'y figure pas, ce qui empêche les parents de se faire une idée claire sur le niveau général de leur enfant. Le contenu du carnet sera désormais enrichi, et ce, en intégrant la moyenne générale de l'élève ainsi que les remarques et les appréciations de l'enseignant, outre la moyenne la plus élevée et la plus faible de la classe. Cette nouvelle approche du carnet permettra aux parents de se faire une idée exacte et claire sur les résultats réalisés par leurs enfants ainsi que sur leur niveau réel par rapport à celui de leurs camarades de classe.
"Certaines matières qui ne sont pas évaluées actuellement et qui représentent les fondamentaux des acquis des élèves, à l'instar de l'écriture, de la dictée et du clacul mental, seront désormais évaluées, et ce, afin de les valoriser", a relevé le responsable.
Plus de passage automatique
Un changement est prévu également pour le passage de classe. Jusqu'ici, le passage de la première à la deuxième, de la troisème à la quatrième et de la cinquième à la sixième année se faisait de manière automatique. Quant aux conditions de passage de la deuxème à la troisième, de la quatrième à la cinquième et de la sixième à la septième année, celles-ci sont tellement souples qu'elles ne permettent pas de refléter le niveau réel de l'élève. Le passage ne s'effectue pas, en effet, sur la base du mérite. Face à cette lacune considérable, il a été décidé de mettre en place un système basé sur de nouveaux critères de passage qui tiennent compte des performances des élèves. Il n'y aura plus de passage automatique de classe. Ce dernier se fera dorénavant sur la base du mérite. Par ailleurs, à partir de l'année prochaine, des coefficients seront associés aux matières enseignés à partir de la cinquième année d'enseignement de base (coefficient 2 pour les matières principales et coefficient 1 pour les autres matières). "Ce système permettra d'améliorer le niveau des élèves et de réduire les taux d'échec et d'abandon au niveau de la 7e année de base qui sont relativement élevés comparés aux autres niveaux", a observé le conseiller du ministre. Quant aux collèges, un sytème de contrôle continu sera mis en place à partir de l'année prochaine. Ainsi les élèves passeront tous les devoirs sans qu'il y ait un arrêt des cours, ce qui permettra de d'éviter des pertes de journées en termes de journées effectives d'apprentissage (une perte estimée à un mois et demi pour le système de semaines bloquées sans parler du climat de tension). Ces mesures ont, par ailleurs, concerné les programmes, le développement de la vie scolaire, la formation des enseignants et l'administration des établissements scolaires (nous y reviendrons ultérieurement).
Instauration de l'enseignement technique dans les collèges
Un des volets importants qui a fait également l'objet de mesures concerne le développement de la filière technique dans les collèges et les lycées. L'objectif est que 50% des élèves à la fin de la 7e année d'enseignement de base soient orientés vers la filière technique à l'horizon 2014, tel que prévu par le programme présidentiel 2010-2014. Pour ce faire, la décision a été prise de renforcer l'enseignement technique au niveau des collèges et de créer une filière technique au niveau de l'enseignement secondaire, au cours des années à venir. A la fin de la 7e année de base, les élèves ont la possibilité de s'orienter soit vers la filière d'enseignement général ou la filière technique (afin d'encourager les élèves à opter pour la filière technique, le ministère va initier très tôt les élèves en renforçant les matières technologiques et les travaux manuels au niveau du primaire). Ceux qui auront opté pour la filière technique à la fin de la 7e année passeront ensuite un concours en 9e année qui viendra clôturer l'enseignement de base technique. Par la suite, ils suivront un cursus composé de quatre années d'études. A la fin de la deuxième année secondaire, l'élève passera un concours pour l'obtention du diplôme d'enseignement technique. Ensuite, il optera pour une spécialité, puis pourra choisir, après l'obtention du diplôme du baccalauréat technique, d'effectuer des études supérieures dans une des filières techniques ou technologiques ou d'opter pour des études d'ingénieur.
Ce système prévoit des passerelles à plusieurs niveaux, donnant la possibilité à l'élève de passer de la filière technique à la filière d'enseignement général et vice versa (avec des conditions). L'objectif étant d'élargir l'éventail des choix pour l'élève afin de lui permettre de s'orienter vers la filière qui s'adapte le mieux à ses aptitudes et à ses préférences.
Les décisions prévoient également l'amélioration du système d'orientation scolaire afin d'adapter le système d'éducation à ceux de l'enseignement supérieur et de la formation professionnelle ainsi qu'aux besoins de l'économie nationale et internationale. Ainsi parmi les décisions qui ont été prises, il s'agit de dynamiser davantage l'activité du Centre des ressources de l'information et de l'orientation (Crio), de renforcer le corps des conseillers en orientation et de lancer une large campagne d'information qui sera conduite par la nouvelle direction de communication au sein du ministère.


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