Par Samira DAMI 41spectacles dont 27 tunisiens, soit un taux de 65,85%, composent le menu de la 52e édition du Festival international de Hammamet (9 juillet-20 août). Cette année, le directeur du festival, Moez Mrabet, a misé sur trois expressions artistiques, en particulier : d'abord la musique qui se taille la part du lion avec pas moins de 26 concerts en majorité concoctés par de jeunes talents tunisiens, dont Mohamed Ali Kamoun, Dorsaf Hamdani, Sabri Mosbah et Bargou 08, Sinda Atri et autres. Concernant les spectacles de musique d'orient et d'occident, citons Mayada Hennaoui et les excellents Brahim Maâlouf et Goran Bregovic. Le théâtre, ensuite, vient en 2e position avec 10 pièces en tout, soit un taux de 24%. La danse, enfin, avec 5 spectacles, soit un taux de 12%. Ainsi, la tendance est aux partis pris de la diversité et de la qualité et à la rupture avec l'hégémonie totale de l'art musical. Le théâtre retrouve, depuis deux ans, une place d'honneur avec la programmation de nouvelles productions et d'autres dont notamment «Fenêtre sur...» de Raja Ben Ammar qui ouvrira cette 52e édition, «Violences» de Fadhel Jaïbi et Jalila Baccar, «Bourguiba et les femmes» de Raja Farhat, «Moi et l'autre» de Anne-Marie Sellami et Souad Ben Slimane, «D'amour et de résistance» de Fethi Akkari et autres. La danse et le ballet sont également de retour à travers des spectacles de dimension internationale, à l'instar de «4D» de Sidi Larbi Charkaoui, «La nuit des étoiles» d'Essia Jaïbi et de Sélim Ben Safia, «May be» de Maguy Marin, etc. «In door» et «Out door» La particularité de ces productions, c'est leur symbiose parfaite avec les caractéristiques du théâtre de plein air de Hammamet façon intimiste : la scène si singulière et les gradins qui n'accueillent pas plus de 1.000 spectateurs, loin du gigantisme et de la foule du théâtre romain de Carthage, par exemple. Autres particularités : les spectacles seront éclatés sur trois espaces : le théâtre de plein air (in door), la villa Dar Sébastien (Act now) avec en sus un prix unique de 15D, et enfin le parking du fort mythique de Hammamet (out door) où les concerts de pop, rock et rap seront gratuits. Citons-en : «Transmission Ifriqiya électrique» de François R., «Combuzat», «Alpha wine populaire» de Nidhal Yahyaoui, «Djama wi Africa» et autres. L'objectif de ces spectacles hors les murs est d'animer la ville, d'amener l'art vers le public et créer une ambiance festive et conviviale. Ainsi les grands festivals, à l'instar de Hammamet et de Carthage, aspirent de plus en plus à s'exporter hors les murs pour investir la rue ainsi que d'autres espaces intimistes dans le but de satisfaire tous les goûts, toutes les bourses et de favoriser la proximité.