Les Etoilés ont certes relancé leurs chances, mais ils tardent à retrouver leur rythme habituel. Stade Olympique de Sousse/Match à huis clos/Arbitrage du Camerounais Alioum Neant. Pelouse en assez bon état. Buts ESS : Brigui (57',68'), Akaichi(77') Avertissements ESS : Lahmar, Jemal, Bédoui ESS : Z.Jebali, Neguez, Abderrazak, Jemal, Bédoui, B.Amor, Tej (Bangoura 49'), Lahmar, Brigui (Dramé 88'), Acosta, Akaichi (Saied 81') Al Ahly : Nachnouch, Al Masri, Youssofo, Slama, Oualou, Aissa, Triki (Ellafi), Orkuma, Ghannoudi, Chagou (Ayed), Soula (Jomaa) Il est clair que la troisième manche de la phase des poules de la coupe de la CAF face à la formation libyenne d'Al Ahly de Tripoli ne s'est pas présentée dans des conditions optimales pour les coéquipiers de Lahmar, pour plusieurs raisons. En effet, comme tout le monde le sait, ces derniers n'arrivent toujours pas à retrouver leur fraîcheur physique et surtout leur acuité mentale compte tenu du rythme diabolique qu'ils subissent sans répit depuis trois saisons. Deuxio, l'on sent manifestement et fort bizarrement d'ailleurs un manque d'engouement pour cette compétition de la coupe de la CAF. Tertio, le club sahélien vit une période de remue-ménage d'inter-saison pas très sereine, outre l'obligation de résultat — de surcroît dans une situation de huis clos accablante suite aux deux faux-pas lors des deux premières journées face respectivement à Kawkab Marrakech et au FUS de Rabat. De ce fait et tenant compte de tous ces paramètres pas très reluisants, les protégés de Benzarti, qui étaient redevables d'une réaction d'amour-propre, ont pris d'assaut comme à leur accoutumée l'arrière-garde libyenne dès l'entame du match dans l'intention de sceller prématurément le sort de la rencontre et gérer ainsi ses péripéties avec sérénité. Mais la réussite n'était pas au rendez-vous au point d'avoir l'impression que la crispation et le manque d'efficacité lors des premières sorties face aux deux formations marocaines allaient se reproduire, face notamment à des Libyens regroupés et optant pour un attentisme manifeste. Il est vrai que la domination était totale en faveur des «Rouge et Blanc», mais on manquait terriblement d'efficacité à l'approche des buts adverses surtout que la précipitation et les mauvais choix des derniers gestes techniques ont fini par jouer de mauvais tours aux Etoilés. Ce constat s'est appliqué à Acosta à la 3'qui a raté son face-à-face avec le portier libyen, à Akaichi à la 15'qui a vu son heading détourné difficilement en corner par le gardien d'Al Ahly. Ce dernier a été l'auteur d'une grande parade à la 37' face à Brigui, cela sans oublier le manque de réussite devenu récurrent ces derniers temps de Lahmar lors des coups de pied arrêtés. Il faut avouer que le manque de réussite des protégés de Benzarti a été occasionné par trois facteurs pénalisants essentiels : à commencer par la diminution du volume des montées des deux latéraux Abderrazak et notamment Neguez, visiblement bloqués par la fermeture des espaces devant leur champ d'action respectif. Il était clair que le coach libyen avait bien étudié le plan de jeu de l'Etoile qui reposait notamment sur les incursions justement des deux latéraux. En passant par la position reculée de Lahmar qui était très loin des 16,50m adverses ce qui réduisait énormément son impact sur le jeu offensif de son équipe et privait notamment le tandem Akaichi-Acosta de balles en profondeur, surtout en l'absence de Msakni qui jouait ce rôle. En effet, chacun cherchait constamment à éviter le positionnement de son coéquipier pour pouvoir porter le danger, d'où un chevauchement des rôles totalement pénalisant pour l'équipe. On retrouve ses repères De retour des vestiaires,on a clairement senti que des consignes claires ont été données aux joueurs pour réajuster les paramètres de jeu de l'équipe. A commencer notamment par la position désormais avancée dans les derniers 30m adverses de Hamza Lahmar qui lui a permis non seulement de distiller des ballons en profondeur à l'adresse de Akaichi et Acosta, mais aussi de combiner tantôt à droite avec Neguez, tantôt avec Abderrazak sur le couloir gauche, outre les relais avec Ben Amor et notamment Brigui. Cela sans oublier un Akaichi totalement démarqué du positionnement parfois encombrant de Acosta. Justement,le n°9 de l'Etoile a eu le mérite de distiller à la 57'un centre lumineux à l'adresse de Brigui qui, d'un tir-lob d'une excellente maîtrise technique, loge le cuir dans la lucarne. Ce dernier, opportuniste à souhait, a doublé la mise à la 68'suite à une ouverture d'un Lahmar métamorphosé, avant de voir Akachi sceller définitivement le sort de la rencontre à la 77'suite à un centre de Neguez. Au final, les Etoilés ont remporté une victoire précieuse à plus d'un titre : pour le moral de l'équipe et pour relancer leurs chances pour la suite du parcours dans cette épreuve — visiblement encombrante de la coupe de la CAF. Mais ils doivent trouver les solutions idoines pour accorder davantage de fraîcheur mentale et physique aux coéquipiers de Abderrazak. Du sang neuf et de nouvelles idées s'imposent pour régénérer les convictions et la sérénité psychologique de l'équipe. Ils ont déclaré : F. Benzarti «Il ne faut pas oublier qu'on est sur la brèche depuis trois ans, les joueurs sont saturés physiquement et mentalement, et c'est la raison pour laquelle à chaque fois que cela est possible je leur accorde deux ou trois jours de repos afin de reprendre leur souffle». Montasser Louhichi «On vient de sortir d'un stage bloqué,donc les joueurs ne sont pas encore prêts physiquement.On s'est compliqué la tâche en ratant beaucoup d'occasions.En seconde période on a trouvé les solutions idoines.L'essentiel est la victoire».