L'histoire se répète pour Lassaâd Maâmer contraint de bâtir une nouvelle équipe A Sidi Bouzid, l'entraîneur Lassaâd Maâmar, qui a accepté de relever une nouvelle fois le défi est loin d'être aux anges. Ne sachant plus à quel saint se vouer, il a arrêté les séances d'entraînement depuis vendredi dernier pour ne les reprendre en principe qu'aujourd'hui. Pourquoi ? Eh bien, parce que l'état des lieux n'est guère reluisant et incite plutôt au pessimisme. Lassaâd Maâmer se trouve, en effet, confronté à la même situation et au même dilemme que ceux de l'été dernier quand il a pris son courage à deux mains pour prendre les destinées d'une équipe nouvellement promue en Ligue 1 et qui ne trouvait pas preneur. Même situation et même dilemme étant donné que de la séduisante équipe de la saison écoulée, il ne reste plus pratiquement grand-chose et l'effectif dans sa grande majorité s'est effrité. Des onze joueurs cadres, seul le demi défensif axial Hamdi Msalmi et sentinelle inamovible de l'entrejeu a accepté de continuer l'aventure avec les Olympiens. Le gardien de but, Ali Ayari, le solide rempart de la défense de l'OSB, et l'arrière central Zied Chaouech ont opté pour l'ASGabès, emboîtant le pas au milieu latéral droit Boubacar Camara et à l'arrière droit Boubacar N'Dior. L'autre pièce maîtresse de la charnière centrale recrutée lors du mercato d'hiver, Amir Dridi, est en route pour son ex-club, le Stade Tunisien, alors que Abdelkader Dhaou, un milieu de terrain de qualité et gaucher de surcroît, a choisi l'USTataouine. Le compartiment défensif à l'OSB est pratiquement décimé surtout avec le retour à son club d'origine, l'EST, de l'arrière gauche Malek Miladi. Le secteur offensif n'est pas dans une meilleure situation avec le départ de deux de ses éléments les plus en vue : Youssef Khémiri à l'Espérance et Aymen Sfaxi à l'Etoile. Ce dernier sera probablement suivi par l'attaquant de pointe Khaldoun Mansour, alors que Rafik Kamergi, l'autre fer de lance de l'attaque olympienne, est lui aussi pressenti dans plus d'un club. Retour à la case départ Avec ces départs en cascade, Lassaâd Maâmmar doit donc repartir de zéro pour bâtir un autre groupe capable de tenir la dragée haute à ses adversaires dans une poule qui ne s'annonce pas facile avec une deuxième phase, le play-out, qui ne sera pas de tout repos avec quatre relégables directs et un cinquième après un match barrage. Et repartir de zéro, c'est recourir à d'autres joueurs susceptibles de prendre la place et de faire autant sinon mieux que les partants. Force est de dire que cela ne sera pas chose facile. Déjà, Lassaâd Maâmmar a exhorté les dirigeants de l'OSB de résilier le contrat signé tout récemment avec l'arrière gauche venant de l'O. Kef, Ahmed Rahali, qu'il a jugé un peu limité et n'ayant pas le profil qu'il cherche. Par contre, le coach olympien a donné le feu vert pour le recrutement de jeunes joueurs issus des grands clubs à l'image de Sabri Akrout et Amine Ben Hmida de l'EST, de Majdi Makhzoumi du CA et de Salim Guesmi de l'ESS. Des joueurs de moins de 21 ans qui n'ont pas encore trouvé leur place dans leurs équipes respectives, qui sont talentueux mais ont encore besoin de travail et de compétition dans le haut niveau pour s'aguerrir et s'affirmer. Avec la même philosophie, Lassaâd Maâmar a donné un avis favorable pour le recrutement de l'arrière droit de l'US Monastir, Abdallah Ben Rabbah, Anouar Chhibi, formé au CAB et Ali Ben Slimane, originaire du Club Africain. La stratégie de travail de cet entraîneur, adepte des missions impossibles, est donc la même avec des noms différents, pas très connus, pour ne pas dire inconnus jusqu'à ce jour au niveau de la catégorie des seniors. Mais, même si cette stratégie a été payante, la saison passée, et nous a gratifiés d'un OSB séduisant et grande révélation pour sa première apparition parmi l'élite, rien ne garantit qu'elle produira les mêmes résultats probants. Surtout que l'effet surprise ne jouera plus cette fois avec des adversaires avertis et qui savent à quoi s'en tenir et que l'euphorie de l'accession et le soutien financier tous azimuts ne sont plus là avec la même ferveur et la même passion.