Des organisations d'avocats appellent à manifester devant l'ambassade de Tunisie à Paris    Le chef de file des avocats décrète le combat : il confirme la grève générale plus d'autres actions    Djerba : quatre victimes après une ingestion d'eau de cologne    STEG : Les compteurs intelligents débarquent dès le mois prochain à Sfax    Tunisie – Le SNJT réunit de façon urgente son bureau exécutif    Impact des boycotts en soutien à Gaza : Une onde de choc économique pour les soutiens d'Israël    L'avenir de l'Europe : Les Musulmans seront-ils majoritaires ?    L'UGTT sur les lieux de l'arrestation de Sonia Dahmani, Sami Tahri s'exprime…    Affaire Bsaies-Zghidi : Le porte-parole du Tribunal dévoile les chefs d'accusation    Ben Ali n'avait pas osé, Kaïs Saïed l'a fait    France-Le grand basculement : Les néonazis défilent à Paris, une manif autorisée par la Justice…    ASSEMBLEE GENERALE ORDINAIRE DE LA FTF: Les rapports moral et financier approuvés    LIGUE 1 – PLAY-OUT – 10E JOURNEE: Faire d'une pierre deux coups…    Ligue 1 – 7e journée Play-off — EST-ESS (Cet après-midi à 17h30): Enrayer le cycle    Première édition d'African ESG Summit: Les normes ESG : opportunité et obligation pour toutes les entreprises    Activités du Chef du gouvernement du 6 au 10 mai 2024: Les énergies renouvelables et la crise migratoire en point de mire    Trois questions à Wael Moula, Co-fondateur de la fintech We Settle:"Nous souhaitons faire émerger une économie digitale"    Grands travaux: Désengorger La Goulette avant l'été    Ensauvagement et crise sociétale: Pourquoi en est-on arrivés là ?    Manifestation à Zarzis: Le patrimoine entre les mains des enfants    Arts plastiques: Le triomphe de Abdejabbar Lamari    Mes Humeurs: L'homme-livre    Dernières pluies : Un expert en agriculture évoque le bon et le moins bon    Tunisie – Météo estivale ce dimanche    Prochain: Sommet arabe à Bahreïn Favoriser l'intégration industrielle pour renforcer la compétitivité et les intérêts du monde arabe    Tunisie – Séisme à Sidi Bouzid    Exportation de pastèques : Où se place la Tunisie dans le classement arabe et mondial ?    On a la date des JCC, pilotées par Farid Boughdir et Lamia Guiga    Ahlem Boussandel Jammali: Penser le musée...    48 heures de détention pour Borhen Bssais et Mourad Zeghidi    Alerte mondiale : La Terre secouée par une tempête géomagnétique de niveau 5    Hand – Championnat Elite : la CA s'offre l'Etoile et file en finale (vidéo)    Le ministère des Affaires culturelles révèle la date da la prochaine édition des JCC    Surveillance exagérée et conditions strictes : l'Allemagne face aux manifestations musulmanes    11 mai : Journée mondiale des espèces menacées    Il y a 120 ans : La naissance de Salvador Dali, maître du surréalisme    Vague de chaleur record en Tunisie, jusqu'à 45 degrés attendus !    Nouvelle secousse sismique à l'ouest d'Alger    ESS : 99 ans de gloires et de valeurs    CA : Limogeage du staff technique et nouvelle direction en vue    Bob Marley : 43e anniversaire de la disparition de l'icône du reggae    Météo : Températures atteignant les 30 degrés    Kais Saied ordonne la dissolution du bureau de la fédération nationale de natation    Drapeau national couvert : Kais Saied condamne fermement cet acte    ONU : vote massif en faveur de l'adhésion de la Palestine    Les parents des élèves de 1ère année invités à inscrire leurs enfants en ligne (vidéo)    Sotumag propose un dividende de 0,52 dinar par action pour l'exercice 2023    Rania Toukabri nominée pour le prix Women's Space    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Chroniques de la Byrsa: Au rendez-vous du resto-chats
Publié dans La Presse de Tunisie le 03 - 03 - 2024

Cela s'est passé mardi dernier, vers 17 heures, sur la bretelle reliant le site archéologique des citernes romaines, à Carthage, à la mosquée anciennement dite el-Abidine. Cette route est relativement peu fréquentée par les automobilistes et davantage par les joggers. La chaussée serpente en pente douce au milieu d'un bois qui rend le parcours d'autant plus agréable. Mais voici que, peu avant le cimetière militaire américain qui campe au faîte de la côte, la circulation se ralentit avant de s'arrêter complètement. Les cous se tendent hors des véhicules pour s'enquérir des raisons de cette interruption et découvrent un spectacle peu banal : une théorie de chats sortie du côté droit du bois traverse tranquillement la chaussée en file indienne pour se rendre sur le côté opposé. Le tableau était saisissant au point d'avoir figé dans leur habitacle les spectateurs ébahis.
Une fois le défilé achevé, la circulation reprend, mais comme engourdie. C'est que, arrivé à hauteur de l'endroit où les chats s'étaient engouffrés dans un bosquet, les automobilistes ralentissaient pour tenter de s'expliquer le mystère auquel ils venaient d'assister. Et de fait, là, dans un réduit aménagé dans l'épaisseur d'une drue verdure, quelqu'un était penché pour distribuer leur pâture à la gent féline. Quelqu'un d'ordinaire ; de très ordinaire. Il était venu ici à vélo pour ce qui semble être un rendez-vous quotidien pour la distribution de victuailles à ceux qu'on désigne communément comme étant des chats de gouttière. Le plus étonnant est que ce Monsieur n'est pas seul dans ce cas. Un peu plus loin en direction de la mosquée et du même côté de la route, un autre généreux bienfaiteur se livrait au même exercice.
La Société de protection des animaux recueillait ces bêtes, les soignait et œuvraient à leur placement.
Outre leur aspect anecdotique, ces scènes interpellent quant à la question du sort des animaux errants dans notre pays. Dans le temps, il existait une institution dont la mission était la protection de ces animaux. C'était la SPA (Société de protection des animaux). Elle recueillait ces bêtes, les soignait et œuvrait à leur placement. Elle tirait ses ressources des cotisations des associés et des dons d'institutions nationales et internationales. Les municipalités, de leur côté, étaient dotées de «fourrières» vers lesquelles elles acheminaient les bêtes recueillies sur la voie publique qu'elles hébergeaient, nourrissaient et soignaient.
Aujourd'hui, plus rien de tout cela et dans nos rues prolifèrent les chiens et les chats. C'est que, diront certains, les temps sont devenus durs pour tout le monde. Et que charité bien ordonnée commence par soi-même. Soit. Mais le jour où nous réaliserons que le sort des vivants est un, qu'il est interdépendant, que nul ne peut prospérer séparément, ce jour-là il sera peut-être trop tard pour éviter l'irréversible dépérissement. Alors, tant qu'il en est encore temps...


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.