Il est absolument nécessaire de remonter à la source pour délimiter les responsabilités et prendre les dispositions qui s'imposent. Oui, la responsabilité est une et indivisible, dit-on, après la suspension de l'haltérophilie Ghofrane Belkhir, double championne du monde 2021 et championne olympique des jeunes en 2018. Cette suspension provisoire a été prise à la suite d'un contrôle positif pour présence du Carboxy-THC (métabolite du cannabis). Cette suspicion de dopage a été l'objet de commentaires qui vont bon train. Pourtant, les choses sont claires et c'est la fédération qui doit prendre la décision qui s'impose. Elle est dans l'obligation de convoquer son athlète, d'instruire le dossier et de prendre les dispositions qui s'imposent. Elle les soumet à la fédération internationale qui juge, à son tour, d'après les éléments du dossier présenté, si la sanction est conforme à la législation en vigueur. Elle peut être satisfaite et n'a plus qu'à entériner et le dossier est clos. Dans le cas contraire, elle peut alourdir la peine en laissant le droit d'aller au-devant du TAS. Comment en est-on arrivé là ? Dans tous les cas de figure pour Ghofrane Belkhir, la saison est close et bien des questions restent à poser : comment en est-on arrivé là ? Nombre de parties devraient répondre à cette question. Comment, et à la suite de quelles circonstances, Ghofrane Belkhir a-t-elle été poussée à absorber cette matière figurant sur la liste des interdits ? A-t-elle consulté son entraîneur ou le médecin veillant sur elle et sur l'ensemble de l'équipe ? Il est absolument nécessaire de remonter à la source pour délimiter les responsabilités et prendre les dispositions qui s'imposent. La saison est, de toutes les manières, terminée pour elle et nous espérons qu'elle décidera de revenir une fois la sanction purgée. L'haltérophilie est un sport difficile et mettre la main sur des jeunes qui acceptent de souffrir n'est pas chose facile. Mais il appartient au personnel d'encadrement de veiller à l'aspect psychologique du travail. Expliquer que les résultats s'obtiennent à la force des poignets, et que seul le travail paie, est primordial. Vouloir brûler les étapes équivaut à se brûler les ailes, c'est une constante à rappeler en toutes circonstances. Ghofrane Belkhir, au vu de son âge, peut revenir, instruite de cette leçon pour se remettre résolument au travail et atteindre ses objectifs avec des moyens légaux. Il n'en demeure pas moins que la responsabilité dans ce dossier est une et indivisible, car il y a à la base une partie qui n'a pas été à la hauteur de ses responsabilités.