Des raisons financières ont amené Sidi Bouzid à se retirer de la coupe. De mauvais augure ! C'était plus que prévisible, c'était attendu, voire inéluctable. C'est devenu maintenant officiel. Le comité directeur de l'OSB a décidé, à contrecœur, de déclarer forfait pour les quarts de finale qui devaient les opposer, aujourd'hui, au SG. Une décision qui n'était pas facile à prendre vu son impact assez négatif sur la préparation de l'avant-saison et la crédibilité du club aux yeux des joueurs qui étudient encore l'opportunité de porter ses couleurs et même de ceux qui ont déjà rempilé ou signé leurs contrats. Sur ces mêmes colonnes, nous avons été les premiers à constater et à rapporter que le Club Olympique et son président, Abdelkader El Afi, sont confrontés à des difficultés financières énormes et qu'ils n'ont plus les moyens de refaire le coup réussi, l'année écoulée, et de présenter un effectif aussi riche en quantité comme en qualité et aussi séduisant que celui de la saison 2015/2016. Nous avons également parlé d'un Lassaâd Maâmar dans la tourmente qui ne savait plus à quel saint se vouer devant le spectacle d'une équipe qui s'effritait, se disloquait au fil les jours et qu'il n'arrivait pas à renouveler. «Ce forfait est une sonnette d'alarme tirée avant qu'il ne soit trop tard, déclare le coach des Olympiens. Ce n'est pas de gaieté de cœur que nous le faisons, mais nous n'avons pas le choix. Quand je pense que sur l'effectif de la saison passée, seuls trois joueurs sont disponibles (le gardien de but Bassam Skhiri, le milieu défensif axial Hamdi Msallemi et l'attaquant de pointe Mohamed Amine Ramzi), qu'il n'y a plus d'ossature et qu'il faut repartir pratiquement de zéro pour construire un groupe valable, et que les deux facteurs temps et argent ne jouent pas en notre faveur, je ne peux que cautionner pareille décision. Le match amical disputé face au club algérien Ittihad Biskra et perdu par 2 à 0 a confirmé que nous sommes encore assez loin du minimum requis dans la phase de préparation pour entrer dans le cycle des matches amicaux. Que dire alors des matches officiels? Par obligation, nous avons donc tourné douloureusement la page de la Coupe de Tunisie, pour préserver l'essentiel et le plus important: être prêts pour l'entame d'une saison dure pour nous sur tous les plans, le 10 septembre». Des lendemains qui risquent de déchanter Avec un président, Abdelkacer El Afi, obligé la plupart du temps de s'absenter pour des raisons de santé, et un président par intérim Jalel Riaoui qui n'arrive pas à combler le vide et à réunir tous les autres membres du bureau directeur pour assumer leurs responsabilités et trouver les fonds nécessaires afin d'assurer le démarrage dans l'attente des subventions qui doivent parvenir des instances officielles (ministère, promosport, gouvernorat, municipalité, FTF), l'OSB n'est pas sur la bonne voie et risque de connaître des lendemains qui déchantent. «Nous vivons réellement une période difficile, confirme le premier responsable de l'équipe seniors Hédi Krimi, avec une pénurie d'argent et une pénurie de joueurs de talent. La plupart de ceux qui sont venus sont très en deçà de l'attente du staff technique à l'image de Charfeddine Jouini qui a déjà rebroussé chemin et qui sera, à coup sûr, suivi par d'autres. Contrairement à notre première saison en Ligue 1 qui a été une totale réussite, nous allons souffrir le martyre cette année pour assurer notre survie.»