Alors que l'arbitre s'apprêtait à siffler la fin des débats, il a offert aux siens une victoire dans le temps additionnel Stade Abdelaziz Chtioui. Pelouse en mauvais état. Temps venteux. Public peu nombreux. Arbitrage de Nasrallah Jawadi. ESM bat ASM : 1-0. (0-0 à la mi-temps). But de Khrayfi (90'+3). ASM : Trabelsi, Jebali, Hnid, Laâbidi, Ayadi, Ben Messaoud, Talla, Amri (Diakité 46'), Baha (Aouichi 67'), Yahia, Aouichaoui. ESM : Brayek, Mezni, Timoumi, Ben Saleh, Ayari, Bamba, Khelij, Felhi (Maouani 36'), Lahkimi (Ben Hamouda 68'), Gharsellaoui, Ernest (Khrayfi 83'). Pour un premier match de la saison, on ne s'attendait pas franchement à grand-chose de la part des Marsois et de leurs hôtes du jour, les Métlaouis. Les débuts étaient lents et les deux équipes ont eu du mal à asseoir leur jeu. Durant le premier quart d'heure, les débats étaient recentrés sur le milieu du terrain. Mais au fil des minutes, les locaux ont pris progressivement les choses en main. Toutefois, la légère domination des Marsois n'a pas apporté ses fruits malgré toute la bonne volonté de Jebali dont le tir non cadré a expédié la balle à côté des filets de Marouane Brayek (12'). Son coéquipier Nizar Amri n'a pas été chanceux non plus dont le tir croisé de la gauche est passé légèrement à côté (16'). Après ces deux premières actions marsoises, les visiteurs sont sortis enfin de leur réserve. Un corner tiré par Gharsellaoui qui centre pour Ben Saleh dont la balle fut interceptée difficilement par le portier marsois, Trabelsi (20'). Les 25' qui suivent ont été beaucoup plus intéressantes à suivre. Il y a eu comme un léger mieux dans le finish. Les occasions sont devenues de plus en plus concrètes à l'instar du tir des 25 mètres de Bilel Ben Messaoud qui a tenté de prendre au dépourvu le gardien métlaoui, mais Brayek, bien sur ses appuis, est parvenu à arrêter le tir puissant du capitaine marsois (22'). La réussite n'a pas été aussi du côté de Samuel Baha dont le premier tir puissant est intercepté par le portier métlaoui (31'). Neuf minutes plus tard, le même Baha centre pour Jebali dont le tir passe au-dessus de la transversale (40'). Bref, le pressing marsois s'est avéré stérile durant la première période du jeu. C'est que les attaquants locaux se sont opposés à une défense adverse bien en jambes, notamment le gardien Marouane Brayek. Les visiteurs plus entreprenants De retour des vestiaires, les débats reprennent avec la même lenteur, à la différence que ce sont les visiteurs qui se montrent les plus entreprenants, en particulier Ernest. L'attaquant camerounais de Métlaoui s'est infiltré à deux reprises dans la zone de réparation adverse, mais, à chaque fois, le gardien marsois est parvenu à lui barrer la route en interceptant la balle (63' et 68'). Entre-temps, Gérard Buscher et Mohamed Kouki jouent chacun son va-tout et opèrent des changements. Et c'est un seul changement qui a apporta ses fruits, celui de kouki quand il remplaça Ernest par Khrayfi à moins de dix minutes de la fin du temps réglementaire. L'entraîneur de Métaloui a compris qu'Ernest, qui a épuisé la défense marsoise par ses incursions répétitives, s'est épuisé lui-même. Il fallait donc le remplacer par un joueur qui soit aussi rapide et qui balaye le terrain en longueur et en largeur. Khrayfi a donc pris la relève à Ernest. Mieux. Alors qu'on jouait la troisième minute du temps additionnel, Laâbidi faucha Gharsellaoui à la limite de la zone des 16 mètres. Khrayfi, en fin technicien, a été l'auteur d'un coup franc direct imparable qui logea la balle dans la lucarne (90'+3). Le temps de remettre la balle au centre, c'était déjà trop tard pour les poulains de Gérard Buscher. Les «Vert et Jaune» ont été battus dans les toutes dernières minutes dans la rencontre alors qu'ils avaient dominé les débats tout au long de la période initiale. Bref, le scénario de la demi-finale face au Club Africain s'est reproduit. Les Banlieusards dominent les débats durant la première mi-temps, mais sans traduire pour autant leur supériorité en avantage au score. Au coup de sifflet final, ils se sont fait surprendre, car ils n'ont pas su gérer mentalement les dernières péripéties de la rencontre. A y remédier au plus vite au risque de perdre d'autres points qui peuvent s'avérer fatals au décompte final. Quant aux Métalouis, ils sont dans la continuité. Ils ont confirmé hier à La Marsa leur bonne prestation de la saison dernière. Cette année, il faudra aussi compter avec eux.