Des documentaires et des fictions qui mettent en avant différents aspects de la Démocratie Pendant trois jours, du 16 au 18 septembre, l'espace culturel Mass'art accueille une série de projections de films autour du thème de la démocratie, dont la Journée internationale est célébrée chaque année le 15 septembre. Organisé par le Centre indépendant des études culturelles, en partenariat avec La Fondation internationale pour les systèmes électoraux (Ifes) et l'Institut international pour la démocratie et l'assistance électorale (Idea), «Le cinéma célèbre la démocratie» se poursuit jusqu'à demain. Le coup d'envoi a été donné hier, avec le documentaire allemand «La démocratie, c'est nous» (2013) d'Annette Brüggemann et Eric Brinkmann, qui raconte comment «depuis 2011, touchés de plein fouet par la crise économique et financière, les Européens sont de plus en plus nombreux à investir l'espace public pour s'insurger contre les mécanismes de l'économie mondialisée et défendre la démocratie participative». Aujourd'hui, le public a rendez-vous en début d'après-midi avec un film tuniso-suisse. Il s'agit de «Controlling and punishment» réalisé par Ridha Tlili et «Ayten Mutlu Saray» en 2014. Le duo filme dans ce documentaire de 90 minutes Sidi Bouzid, ville natale de Ridha Tlili, historiquement l'une des villes les plus résistantes aux injustices et inégalités sociales. Le film propose un portrait de Sidi Bouzid par ses habitants où «la parole est donnée aux oubliés et lésés de la «révolution», ceux-là mêmes qui y ont principalement contribué ». A 18h00, la fiction prend la relève avec «The Lady» (2011) de Luc Besson, un biopic dédié à la femme politique, opposante birmane Aung San Suu Kyi, que son combat a érigée en symbole de la lutte pour la démocratie. Demain, trois films sont au programme de la manifestation «Le cinéma célèbre la démocratie». La journée commence à 11h00 avec le documentaire chinois «Please vote for me» (2007) où les élèves d'une classe de l'école primaire de Wuhan vivent une expérience inédite en élisant pour la première fois leur délégué de classe. Candidats et votants vont vivre et pratiquer ce processus démocratique à échelle scolaire. A 13h00, l'écran de Mass'art emmène le public en Argentine avec le documentaire «Mémoire d'un saccage. Argentine, le hold-up du siècle», réalisé par Fernando E. Solanas en 2003, et qui «porte sur l'histoire récente de l'Argentine et essaye de révéler les mécanismes qui ont causé la faillite d'un pays prospère, où la population gagnait bien sa vie et bénéficiait de services publics de qualité». Le denier film de la manifestation, qui marque sa clôtue, vient également d'Amérique du Sud et plus précisément du Chili. «NO» de Pablo Larrain est sorti en 2012 et raconte une histoire véridique alléchante, celle de la campagne électorale originale menée par les opposants à Pinochet, qui ont profité du consentement du dictateur à organiser un référendum, afin de libérer le pays de l'oppression.