A l'image de Moncer et de Khénissi, la grinta des « Sang et Or » a été déterminante Les observateurs les plus avertis savaient que l'Espérance ne lâcherait pas l'affaire à La Marsa. Les «Sang et Or» sont venus au Stade Abdelaziz Chtioui avec la ferme intention de gagner trois points. Ammar Souayah et ses joueurs savent pertinemment que le moindre faux pas pourrait lui être fatal. La pression est double pour l'entraîneur espérantiste, attendu au tournant chaque semaine. Il sait qu'il n'a pas droit à l'erreur vu l'effectif qu'il a sous la main, quantitativement et qualitativement, même si tous les joueurs n'affichent pas la grande forme, notamment les toutes dernières recrues de l'été : Moncer, Zaâbia et Ben Mohamed. Moncer : marquer à tout prix Titularisé pour la première fois, Mohamed Ali Moncer a été l'électron libre par excellence. Il a ratissé le terrain en longueur et en largeur, à l'affût d'une dernière passe. Et comme cela ne lui a pas suffi, il a mené un contre rapide, exécuté un relais avec Zaâbia, avant de reprendre la balle pour inscrire un but qui lui tenait à cœur. Marquer un but est pour Moncer une sorte de gage pour une place de titulaire. Zaâbia, qui n'a pas encore retrouvé toutes ses sensations, a marqué le coup à La Marsa sur l'action qui a amené le deuxième but, en étant l'auteur de la dernière passe. Rejaibi, Jelassi, Chaâlali et Machani : voilà des joueurs qui défendent bien leurs rangs de titulaires au grand bonheur de Ammar Souayah. Et c'est cette concurrence positive qui constitue aujourd'hui la force de frappe d'une formation «sang et or» qui se cherche encore : «Il est vrai que nous n'avons pas encore présenté un visage à la hauteur du rang de notre équipe. Normal, bon nombre de joueurs n'ont pas encore retrouvé leurs sensations. L'essentiel pour nous est d'avoir ramené les trois points du stade Chtioui. Un terrain difficile où nous étions obligés de procéder par de longues passes en profondeur. Au fait, nous n'avions vraiment le choix que d'opter pour le jeu long face à un adversaire réputé pour être difficile à manier à domicile», nous a déclaré l'entraîneur «sang et or», plutôt satisfait de la grinta de ses joueurs, Mohamed Ali Moncer en particulier : «Moncer n'a pas encore trouvé ses sensations. Nous lui avons donné un temps de jeu qu'il a su utiliser à bon escient. Avec le temps, il atteindra bientôt son niveau. L'équipe aussi dans son ensemble finira par allier manière et résultat», a promis Ammar Souayah. «J'ai trouvé la bonne formule» Si Ammar Souayah affichait un grand sourire, ce n'était pas le cas de son homologue marsois. Le sourire de Gérard Buscher était plutôt mitigé : «Ce qui fait la différence entre les grosses cylindrées et les équipes qui se battent pour le maintien, c'est l'efficacité. L'Espérance a concrétisé le peu d'occasions qui se sont présentées. Nous avons été privés d'un penalty, outre l'erreur monumentale de notre gardien. Contrairement à l'Espérance, efficace à 100 %, nous avons raté trois occasions nettes rien qu'en première mi-temps. Malgré la défaite, il y a des lueurs d'espoir. Nous avons développé un volume de jeu fort intéressant. De plus, je pense avoir trouvé la bonne formule, le classique 4-4-2. Il reste à régler le problème de l'efficacité dans les 30 derniers mètres. Nous nous y attellerons durant les 15 jours à venir. Si je ne règle pas ce problème et que je ne remonte pas l'équipe lors des prochains matches, c'est mon poste que je joue», a déclaré l'entraîneur marsois. En alignant Diakité et Aouichaoui à la manœuvre offensive, Aouichi comme deuxième milieu offensif à côté de Baha, Le technicien banlieusard a pris, certes, des risques mais l'équipe s'est montrée beaucoup plus dangereuse. Les Marsois ont intérêt à être plus efficaces lors des prochaines sorties au risque de jouer leur maintien parmi l'élite.