A peine âgé de 27 ans, 6 longs métrages mondialement acclamés, grand prix de Cannes 2016... «Juste la fin du monde» de Xavier Dolan arrive sur nos écrans à partir du 5 octobre. C'est en tant que scénariste-réalisateur qu'il se fait connaître du public lors de la projection de son premier long métrage J'ai tué ma mère» à la 41e Quinzaine des réalisateurs du festival de Cannes 2009», il avait tout juste 20 ans. Depuis, à raison de près d'un film par an, tous présentés dans les festivals de cinéma majeurs, Xavier Dolan est qualifié de «jeune prodige du cinéma québécois». Son film «Momy» (prix spécial du jury au festival de Cannes 2014), qui aborde directement la figure maternelle, est un film triangulaire bouleversant de violence où les émotions fonctionnent en explosions avec pour sujet central, la figure maternelle, thème cher au réalisateur et omniprésent dans tous ses films. Pour ce film, Xavier Dolan adapte la pièce de théâtre éponyme de Jean-Luc Lagarce, décédé en 1995 du sida à l'âge de 38 ans. Cette pièce est entrée en 2007 au répertoire de la Comédie-Française. Voici l'histoire : après douze ans d'absence, un écrivain retourne dans son village natal pour annoncer à sa famille sa mort prochaine. Ce sont les retrouvailles avec le cercle familial où l'on se dit l'amour que l'on se porte à travers les éternelles querelles, et où l'on dit malgré nous les rancœurs qui parlent au nom du doute et de la solitude. La bonne nouvelle est que ce dernier film de Dolan sera bientôt sur nos écrans. grand prix du Festival de Cannes 2016, «Juste la fin du monde» fut applaudi par la critique, et la presse est unanime, elle adhère à son histoire et à son casting purement français : Marion Cotillard, Vincent Cassel, Léa Seydoux, Gaspard Ulliel et Nathalie Baye. En attendant de nous faire notre propre idée, voici ce qu'a écrit la presse française : le journal Le Monde a dit que «le film est un traité clinique de la folie familiale, une saisissante coupe in vivo de l'égarement de l'amour». Le Figaro : «Juste la fin du monde» va faire parler, diviser, agacer ou émouvoir, irriter ou bouleverser. Dans les repas de famille ou ailleurs. Tant mieux. Cela fait combien de temps qu'un film n'a pas animé les conversations, déchaîné les passions? Une éternité. Ces derniers temps, le cinéma ne ressemble le plus souvent qu'à un loisir inoffensif destiné à écouler du pop-corn. Quant à Première, on évoque «la fin d'un cycle pour le cinéaste, et l'aboutissement de son obsession pour le foyer dysfonctionnel et l'amour-haine. Canalisé par le non-dit, enfin mis à nu, le cinéma de Xavier Dolan n'a jamais été aussi beau. Le magazine de référence Les cahiers du cinéma qualifie le cinéma de Xavier Dolan «d'insatiable (...) «Juste la fin du monde», son sixième long métrage, concentre cette voracité – débauche d'énergie, de lyrisme, de vertige – dans un dispositif minimaliste de psychodrame. Quant au très exigeant magazine culturel Inrockuptibles, il évoque un «portrait d'une justesse coupante d'un transfuge social, la solitude afférente, le sentiment de honte qu'induit de façon plus forte que toutes les autres cette différence-là. (...) Moins ornementé que d'autres, comprimé jusqu'à l'asphyxie, «Juste la fin du monde» est le film le plus rêche de Xavier Dolan. Mais pas un des moins fulgurants».