La position de challenger n'est pas pour déplaire à Kasri et sa bande. Ils y croient fermement Pour le coach du «Carrelage», Skander Kasri, cette fois c'est du solide et du sérieux avec ce derby face à un voisin mieux outillé et plus expérimenté. Surtout que cette rencontre, importante mais pas décisive, ne tombe pas à pic pour lui et pour ses hommes. «Pas question de parler d'armes égales et donc de chances égales. Entre les deux effectifs, il y a un océan d'écart, martèle-t-il. L'adversaire est mieux rodé que nous pour la dure bataille de cet après-midi et je n'ai pas honte à l'avouer et sur le papier, il est largement favori. Mais ce n'est pas une raison tout de même pour dire qu'il a les trois points de la victoire déjà en poche. Nous avons une bonne équipe, perfectible, certes avec le temps, mais nous avons aussi quelques arguments à faire valoir et quelques petits trucs à jouer qui peuvent déjouer tous les pronostics, nous mettre en confiance et nous aider à renverser la tendance. Mes joueurs ne manquent pas de volonté pour sortir un grand match et lutter d'égal à égal avec leurs vis-à-vis. C'est un détail qui compte». Skander Kasri, connu pour son réalisme, n'a pas au fond tort d'adopter un profil un peu bas et de se montrer assez prudent, car un homme averti en vaut deux. Ce réalisme et cette prudence mesurés se répercuteront-ils sur ses choix tactiques et les formules de jeu qu'il entend employer dans les trois compartiments ? Aucun doute là-dessus. Il n'est donc pas étonnant de le voir composer avec les moyens du bord pour aligner un onze de départ suffisamment sur ses gardes, attentiste, qui laissera à l'adversaire l'initiative du jeu, avec l'espoir de le prendre à contre-pied et de le surprendre. Mais le bloc ne sera pas très bas pour autant avec une défense habituelle à quatre éléments. Bilel Ben Brahim sur le flanc droit, Abdelhalim Darragi côté gauche et Houssem Zrelli et Ali Abdelaziz Guechi à la charnière centrale. Avec Ali Ayari dans les buts, cela paraît suffisant pour contrecarrer le raz-de-marée prévisible des attaquants de la «Stayda». Par contre, c'est le milieu de terrain qui sera assez dense et bien fourni pour constituer un premier rideau défensif étanche qui aura pour tâche d'étouffer dans l'œuf le déclenchement du travail d'approche et des opérations offensives de l'adversaire. Autour de la plaque tournante, Skander Agrebi, il y aura sûrement Mourad Hedhli, Khaled Melliti et pourquoi pas Boubacar Camara, l'ex-milieu de terrain de Sidi Bouzid qui tarde à prendre sa place dans la formation rentrante de la Zliza, malgré toutes les qualités techniques qu'on lui connaît, sa vitesse de course et sa vivacité comme milieu de terrain relayeur. Il y aura peut-être aussi l'ex-Etoilé Mehdi Saâda, enfin physiquement opérationnel, même s'il n'est pas encore à cent pour cent. Houssam Sdiri pourrait également être de la partie. Avec un Bassem Nafti dans un bon jour et un Slim Zakkar ayant retrouvé la forme, l'ASG dispose de deux fers de lance en attaque qui peuvent faire très mal. «Il suffit que nous réussissions une bonne entame de match et que nous fassions douter notre adversaire le plus longtemps possible, conclut avec une note d'espoir Skander Kasri. Si on arrive à le faire, tout devient possible alors et nous pourrions créer la surprise même si, dans un derby, on ne peut pas parler de surprise».