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« Nous finirons par trouver une solution consensuelle entre l'Ugtt et le gouvernement »
Le président Béji Caïd essebsi accorde une interview à «El Hiwar Ettounsi»
Publié dans La Presse de Tunisie le 23 - 11 - 2016

Le chef de l'Etat est convaincu que l'Ugtt ne décrètera pas de grève générale et qu'il n'y aura jamais un nouveau 26 janvier comme certains le prophétisent
Le président de la République, Béji Caïd Essebsi a, enfin, parlé au peuple.
On attendait avec impatience son intervention d'autant plus que la situation politique, sociale et économique prévalant dans le pays depuis que Youssef Chahed a révélé son projet de loi de finances 2017 imposait à Si El Béji de s'adresser aux Tunisiens dans le but de mettre les points sur les i et de nous dire les vérités, de rectifier les erreurs et les errements du gouvernement d'union nationale, plus particulièrement de certains de ses ministres qui commettent des bourdes quasi quotidiennes et pour nous clarifier — ayons le courage de le dire — où va la Tunisie.
Hier soir, sur Al Hiwar Ettounsi, comme à son habitude, et avec son style particulier mêlant l'humour à l'analyse pertinente, le chef de l'Etat a répondu à toutes les questions et il n'a pas hésité, comme toujours, à pousser ses inervieweurs à poser les questions «gênantes» qu'ils donnaient l'impression d'éviter.
Il n'a pas dérogé à ses habitudes en rappelant la symbolique historique du palais de Carthage.
«Le président de la République n'est pas tenu d'assister à toutes les manifestations», a-t-il répondu à la question de savoir pourquoi il n'a pas répondu à l'invitation de l'IVD à l'occasion des audiences publiques.
«La justice transitionnelle ne se résume pas aux témoignages des victimes. En l'absence des tortionnaires, elle perdrait sa signification et sa symbolique historique», explique le chef de l'Etat, qui assure que le gouvernement n'est pas intervenu pour dissuader les tortionnaires de participer aux audiences.
L'affaire Lotfi Nagdh ? «Il est normal que je sois choqué par le jugement rendu», a-t-il asséné.
«Les ligues de protection de la révolution appartiennent effectivement à Ennahdha et au CPR. Nous ne sommes pas les alliés d'Ennahdha», ajoute-t-il. «Et nous étions obligés de former ce gouvernement de coalition avec le parti islamiste», poursuit le président de la République.
Chacun est libre de ses interprétations
L'affaire Nagdh ne peut être en aucune manière l'objet d'un deal ente Ennahdha et Nida Tounès.
Béji Caïd Essebsi tient à rectifier les commentaires et les lectures qui ont suivi le jugement rendu dans l'affaire. Seulement, chacun demeure libre dans ses lectures des événements.
Trois mois après sa formation, le gouvernement Youssef Chahed se trouve sans soutien politique et essuie les critiques les plus virulentes.
Le président est clair : «Il est normal que le gouvernement soit critiqué quand les intérêts des uns et des autres sont menacés sérieusement. Le Pacte de Carthage n'est pas la production de Béji Caïd Essebsi, il est le produit de tout le monde».
L'Ugtt menace de décréter la grève générale ? «Je n'y crois pas, l'Ugtt ne le fera pas», confie le président de la République.
«Nous n'avons pas signé d'engagement avec le FMI à propos du gel des augmentations salariales», insiste le chef de l'Etat.
Le retour au palais de Carthage pour résoudre la crise est-il à l'ordre jour ?
«Le palais demeure ouvert à tout le monde. Nous trouverons une solution entre le gouvernement et l'Ugtt. Il n'y aura pas un nouveau 26 janvier et ceux qui veulent faire tomber le gouvernement ne verront pas leur rêve se réaliser», répond-il.
A propos de la colère du peuple, il estime que c'est la responsabilité des partis politiques qui ont failli à leur mission de sensibilisation et de conscientisation des citoyens.
Les Américains ne veulent pas de base en Tunisie
Volet politique extérieure, la victoire de Trump va-t-elle changer les orientations diplomatiques tunisiennes ?
Béji Caïd Essebsi est revenu aux premières conventions de coopération qui datent de 1779. Il est tranchant : «Les Américains nous apportent l'aide dont nous avons besoin dans notre guerre contre le terrorisme».
La base américaine en Tunisie est un pur mensonge et ce sont les Américains qui n'en veulent pas.
Il ajoute : «Les drones américains ne décollent qu'après notre autorisation. L'Algérie n'est pas menacée et elle n'a jamais exprimé d'inquiétude d'autant plus que nous l'informons de tout à temps».
Que Donal Trump change la politique américaine à l'encontre de l'Islam politique ou qu'il poursuive la politique d'Obama, «nous demeurerons maîtres de notre décision nationale».
Quant à la diplomatie parallèle pratiquée par certains partis politiques, le chef de l'Etat ne s'en inquiète pas, «sauf qu'ils font fausse route si dans leur intention, ils cherchent à se renforcer».
Enfin, la crise au sein de Nida Tounès.
Le chef de l'Etat souligne : «Ridha Belhaj est libre de dire tout ce qu'il veut mais il n'a pas à me donner de leçons ou de conseils. Hafedh, mon fils, est âgé de 55 ans et il n'a pas commencé à faire de la politique avec Nida Tounès et s'il s'est même porté candidat contre moi à une certaine époque. Je n'ai pas à intervenir dans les affaires internes de Nida Tounès».
La solution de la crise est-elle entre les mains du président ?
«Nida Tounès est un projet national. Malheureusement, ceux qui s'y trouvent ont d'autres priorités.
«Nous n'avons pas besoin d'un nouveau parti pour soutenir le gouvernement. Quand les nidaistes reviendront à la raison, je suis disposé à intervenir». C'est l'essentiel de l'approche que se fait Béji Caïd Essebsi de la possible résolution de la crise au sein de Nida Tounès.


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