Le front politique centriste regroupe, jusque-là, le mouvement Machrou Tounès (Projet de la Tunisie), le mouvement Nida Tounès, l'Union patriotique libre (UPL), le Parti socialiste (PS), le Parti du travail patriotique et démocratique (Ptpd), le parti Al-Thawabet ainsi que des personnalités indépendantes, a déclaré, hier, le secrétaire général du mouvement Machrou Tounès, Mohsen Marzouk. En marge d'un atelier de travail organisé à Tozeur sur le secteur culturel, Marzouk a expliqué à l'agence TAP que la formation de ce front politique, qui est encore en phase de concertations, vise à mettre en place un mécanisme partisan solide, à même de permettre de faire face aux prochaines échéances et d'instaurer un contexte de concurrence capable d'asseoir un équilibre politique dans le pays. Revenant sur le vote défavorable de son parti à la loi de finances pour l'exercice 2017, Mohsen Marzouk a tenu à préciser que ce vote ne signifie nullement que Machrou Tounès a renoncé à accorder sa confiance au gouvernement ou rejoint l'opposition. «Le vote de confiance au gouvernement était soumis à des conditions, dès le début», a-t-il lancé. «La loi de finances ne peut pas répondre aux exigences de l'étape actuelle», a-t-il conclu. Tenue jeudi dernier, la deuxième réunion de concertations autour de la constitution d'un front politique centriste a été marquée par l'adhésion de nouveaux partis et personnalités nationales à cette formation. Les concertations autour de ce projet on été lancées en novembre dernier. Cette réunion s'est déroulée en présence de représentants de l'UPL (Slim Riahi et Samira Chaouachi), de Machrou Tounès (Mohsen Marzouk et Sadok Chaâbane), du comité de sauvetage de Nida Tounès (Ridha Belhaj, Boujemâa Remili et Khemaïes Ksila), du Parti socialiste (Mohamed Kilani) ainsi que Abdelaziz Kotti, démissionnaire du groupe parlementaire de Nida Tounès, et de Mustapha Kamel Nabli (ancien gouverneur de la Banque centrale de Tunisie).