Le nombre des Tunisiens se trouvant dans les foyers de tension atteint 2.929 Le ministre de l'Intérieur, Hédi Mejdoub, a démenti, hier, les informations relayées par certains médias selon lesquelles le nombre des Tunisiens se trouvant dans les foyers de tensions dépasserait les 5 ou 6 mille. Toutes les informations qui circulent au sujet des Tunisiens se trouvant dans les foyers de tension et dont le nombre dépasserait les 5 ou 6 mille sont «inexactes», a-t-il affirmé lors d'une séance d'audition devant les membres de la Commission de la sécurité et de la défense à l'Assemblée des représentants du peuple. «Leur nombre atteint 2929», a-t-il indiqué, précisant que les chiffres en possession du ministère sont «précis» et «proviennent de sources différentes». Même s'il y a une marge d'erreur (...), leur nombre ne pourrait dépasser les 4 mille, a-t-il estimé. Le ministre de l'Intérieur a, en outre, indiqué que « le nombre de Tunisiens de retour des foyers de tension» atteint 800 selon les données en possession du département, dont 137 sont assignés à résidence». Il est normal que la question du retour des Tunisiens des foyers de tension préoccupe la population, a-t-il dit, mais il ne faut pas non plus qu'elle prenne beaucoup d'ampleur. Le ministère est capable de gérer les Tunisiens de retour des foyers de tensions, a-t-il rassuré. Bientôt 1.200 caméras de surveillance Sur un autre plan, Hédi Mejdoub a fait savoir que le document fuité en rapport avec l'affaire d'écoute téléphonique qui concerne un homme d'affaires dans un appartenant à l'avenue Bourguiba à Tunis remonte à l'année 2014. Les locataires de l'appartement sont interrogés à ce sujet par le procureur de la République, a-t-il encore ajouté. Il a expliqué que l'affaire concerne l'écoute d'une conversation téléphonique entre l'homme d'affaires et le dirigeant d'un parti libyen, Abdelhakim Balhadj, à propos d'un éventuel déplacement à Tunis des responsables du parti. Selon le ministre, l'affaire a été lancée suite à une plainte déposée par la propriétaire de l'appartement auprès du procureur de la République, lequel s'est rendu sur place et saisi les documents qui s'y trouvent. Il s'est avéré, a poursuivi le ministre, que les documents saisis dont celui fuité, appartiennent à une organisation active dans le domaine sécuritaire. S'agissant de l'assassinat de Mohamed Zouari, le ministre de l'Intérieur a assuré que l'enquête se poursuit. Selon lui, l'affaire est complexe et certains éléments de l'enquête manquent au ministère vu la relation qu'entretenait Zouari avec le mouvement de résistance palestinien Hamas, ce qui n'exclut pas que les services de renseignements israéliens soient impliqués dans cet assassinat. Pour ce qui est du projet de modernisation du système de contrôle au ministère de l'Intérieur, Majdoub a assuré que les travaux sont en cours et devraient s'achever d'ici la deuxième moitié de 2017, faisant remarquer que le département recevra les équipements d'ici peu. Il sera ensuite procédé à l'installation de quelque 1200 caméras de surveillance dans 400 points différents dans le Grand Tunis. Dans sa deuxième phase, le projet prévoit la généralisation de l'expérience à l'ensemble du territoire pour assurer un transfert d'images à la salle des opérations, avant de s'en servir pour traquer les individus recherchés. S'agissant de la création du centre national des renseignements, le ministre a précisé que ce centre ne relève pas de son département mais plutôt de la présidence du gouvernement. Il fera office de structure de coordination à travers la collecte des informations issues des différents départements ministériels et la définition des plans et autres stratégies de renseignement.