L'avant-première mondiale du film d'horreur très attendu par les férus de l'épouvante «Rings 3» (sorti le 1er février) a été projetée à la salle de cinéma Le Palace à Tunis. L'événement cinématographique, la semaine dernière, est la sortie exclusive sur nos écrans — au même jour qu'en France et avant même la sortie américaine — du troisième opus de la saga The Ring. Un film d'épouvante très attendu par les amateurs du genre. Le film d'épouvante est devenu, désormais, un genre qui attire de plus en plus le jeune public tunisien. Projeté depuis la semaine dernière et cette semaine encore, à la salle de cinéma Le Palace, le film continue d'attirer les jeunes et moins jeunes spectateurs. Une tendance remarquable qui peut bien s'expliquer par les sensations physiques provoquées par les films d'horreur et recherchées par les spectateurs et qui sont non seulement bien réelles mais aussi utiles car d'après un nombre d'enquêtes menées par des spécialistes de l'industrie cinématographique du genre «Le cinéma d'horreur a une double fonction : cathartique et lénifiante. C'est un cinéma qui permet d'évacuer un certain nombre d'angoisses et de les apaiser». C'est également le genre qui se permet d'explorer le fantastique, le surnaturel et le bizarre en ayant comme champs de travail la démonologie, l'occultisme et autres phénomènes métapsychiques capables de fasciner le jeune public. The ring ou Le cercle est un film d'horreur exceptionnel autour de l'histoire d'une cassette vidéo maudite qui tue tous ceux qui ont le malheur de la regarder. Avec ce premier opus sorti en 1998, le réalisateur japonais Hideo Nakata a bâti un univers dérangeant aux multiples degrés de lecture. Permettant ainsi à d'autres réalisateurs d'assurer la suite, de boucler la boucle... Après un remake à l'américaine par Gore Verbinski, sorti en 2002, et le Ring 2 par H. Nakata avec Naomi Watts, sorti en 2005, on découvre une autre nouvelle suite de la saga où l'action prend pied 13 ans après Le Cercle 2 mais dont aucun des personnages, à part la fille démoniaque Samara, n'a de rapport avec ceux des épisodes précédents. Malgré tout, ce métrage cherche à se détacher des deux opus précédents, pour débuter sa propre mythologie faisant frissonner le spectateur tout en le poussant à travailler son intellect sur un mystère aux indices savamment lâchés et qui trouvera à la fin la résolution la plus fracassante possible. Dans cet opus, il s'agit de l'histoire d'une jeune étudiante qui n'arrive plus à joindre son petit ami, parti étudier à l'université quelques semaines auparavant. Elle décide, alors de partir à sa recherche. En arrivant chez lui, elle apprend que celui-ci a regardé une mystérieuse vidéo porteuse d'une terrible malédiction. Quiconque la visionne meurt sept jours plus tard. Elle essaye alors de trouver une solution pour le sauver et élucider le mystère du fantôme du puits. En effet, les effets spéciaux, outils incontournables et essentiels pour ce genre de film, sont utilisés avec intelligence et subtilité, c'est surtout le jeu des plans de caméra qui font tout le boulot d'effrayer le spectateur, car on ne sait jamais quel malheur arriverait par la suite. Les surcadrages ont permis, également, la circulation des corps et des éléments visionnés sur la vieille cassette et des présences tourmentées et tourmentantes coincées entre les ténèbres et la lumière, la vie et la mort, le passé et le présent. Ce qui donne naissance à plusieurs scènes stupéfiantes. Ce Cercle, aussi, continue de jouer sur le même sentiment de frustration et de mystère et délivre des séquences qui ne manquent pas d'originalité sauf que cette fois-ci le mystère de la créature maudite aux cheveux longs et au regard flippant est enfin résolu et la boucle est bouclée ! Le film vaut absolument le détour. Il est visible cette semaine sur nos écrans au Palace à Tunis, à l'Agora et à Alhambra à La Marsa. R. N.