Après plusieurs mois d'intenses activités et de manifestations culturelles qui ont démarré depuis juillet 2016, «Sfax, capitale de la culture arabe» 2016 arrive à son terme en offrant à son public et à ses hôtes, vendredi 17 mars, une soirée de clôture au cours de laquelle la ville de Sfax a remis le flambeau à la ville égyptienne de Luxor. En remettant le flambeau à Luxor, berceau de la civilisation humaine et ville des lumières, Sfax l'héritière des legs millénaires et carrefour de civilisations, réitère avec fierté et dans la joie, les nobles valeurs véhiculées par la manifestation Capitale de la culture arabe, réaffirme la solidité des liens entre la Tunisie et l'Egypte tout en rappelant les convergences intellectuelles des mouvements réformistes entre le Maghreb et l'orient qui ont traversé l'Histoire tant elles sont pertinentes, fécondes et avant-gardistes. Cette soirée de clôture puise sa philosophie dans ce même esprit de rencontre, de dialogue et de synergie à travers la programmation de deux figures emblématiques de la chanson tunisienne et égyptienne : Tarab Saber Rebai, et l'icône de la chanson égyptienne et arabe Angham dans un duo qui n'a pas manqué d'enflammer les milliers de personnes qui ont assisté à cette fête célébrant la remise du flambeau à la ville de Luxor par Sfax. La cérémonie de clôture de «Sfax capitale de la culture arabe» a eu lieu à la place Bab Diwan à Sfax. Cette soirée a été animée par la star égyptienne Khaled Abou Naja et l'actrice tunisienne Aicha Ben Ahmed. La première partie de cette soirée a été marquée par un riche programme musical et par un jeu de lumières sur une mise en scène de Mohamed Ali Ben Jemaâ, ensuite «Sfax, capitale de la culture arabe 2016» a remis le flambeau à la ville de Luxor (Egypte), capitale de la Culture Arabe 2017 en présence des ministres tunisien et égyptien de la Culture et du directeur général de l'Alecso. Ensuite, c'est au tour de la vedette de la chanson arabe Angham qui revient en Tunisie après une grande absence d'assurer la première partie de cette grande soirée de clôture. La vedette de la chanson arabe a cédé la place, en deuxième partie, à notre Saber Rebai national, qui a présenté un florilège de ses chansons. Entre ces deux récitals de musique, le comité exécutif de «Sfax capitale de la culture arabe 2016» a projeté des vidéos qui résument les grands moments et les activités culturelles intenses que Sfax a vécue durant ces derniers mois. Sfax, cette ville qui a témoigné tout au long de cette manifestation de son attachement indéfectible à la cause palestinienne à travers l'organisation de la semaine culturelle palestinienne à Sfax et la signature d'un protocole de jumelage avec Al Qods, Capitale permanente de la culture arabe le 24 juillet 2016 en présence des ministres de la culture des deux pays. La place de choix accordée à la Palestine s'est traduite par plusieurs manifestations tuniso-palestiniennes qui se sont déroulées tout au long de l'année dont « Sfax avec un regard palestinien » et « Al Qods avec un regard tunisien ». Sfax remet le flambeau à la ville de Luxor avec la fierté d'avoir accompli la mission qui lui a été attribuée malgré les difficultés. Durant cette année, plus de 2000 invités ont visité Sfax et contribué au succès de cette manifestation parmi lesquels des ministres, des personnalités emblématiques des arts et des lettres. S'il est difficile de les citer tous eu égard à la longueur de la liste force est de rappeler la présence d'artistes de la stature de Adel Imam, Assaad Foda, Paul Chaoul, Youssef Ben Youssef, Chyrine, Cheb Khaled, Saâd Lemjarred, Najoua Karam, Adonis, Abdel Moaem Hijazi...des personnalités arabes dont les apports resteront gravés à jamais dans les annales de la villes avec des souvenirs indélébiles. Sfax a, aussi, donné naissance, durant cette manifestation, à plusieurs festivals et manifestations culturelles de dimension arabe qui participeront à l'enrichissement du paysage culturel arabe dans les domaines de la musique, de ma poésie, du cinéma... Parmi ces festivals et manifestations : le festival des arts de la rue, le premier festival arabe de la caricature, les journées cinématographiques de Sfax, les journées du Malouf du Maghreb, le festival de la poésie arabe de Sfax . Plus de 160 chaînes de télévisions et 200 radios tunisiennes et étrangères et plus de 60 journalistes ont couvert les activités programmées tout au long de cette manifestation dont la soirée d'ouverture qui a été suivie par plus de 250 mille spectateurs, les journées cinématographies de Sfax qui ont enregistré la présence de plus de quatre mille spectateurs, les représentations théâtrales qui ont attiré 2500 personnes sans oublier les spectacles de musique qui se sont produits partout dans la région avec plus de 12 mille spectateurs... La manifestation «Sfax capitale de la culture arabe 2016» arrive à son terme avec de grandes réalisations accomplies. Sur le plan de l'infrastructure, elle a réussi à sauver de l'abandon des lieux chargés de mémoire transformés en maison de culture et en projets pleins de vie et de créativité à l'instar de Dar Kamoun devenue Dar Assoura, Dar Khmakhem désormais la Maison des associations culturelles, Dar Affes devenue la maison de la poésie et la liste est longue. «Sfax, capitale de la culture arabe» a déployé, par ailleurs, tous les efforts en vue d'inscrire la Médina de Sfax sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco après avoir accompli l'enregistrement préliminaire en déboursant 70 mille dinars pour l'achèvement des études scientifiques et techniques inhérentes à ce sujet. Toujours dans ce cadre, il est utile de rappeler que la dernière réalisation accomplie par le comité exécutif concerne la Médina et plus précisément la réhabilitation de la Medersa husseinite et sa transformation en centre de formation des métiers traditionnels en péril avec un montant de 2 millions de dinars. Ce projet sera lancé prochainement. Force est de souligner les difficultés enregistrées sur le plan du financement de ce projet, ainsi que d'autres projets d'infrastructures à l'instar de la médiathèque (18,5 millions de dinars), Chat Lekrakna ( 6,5 millions de dinars) dont la réalisation sera lancée prochainement eu égard aux difficultés économiques que traverse la Tunisie. D'autres projets attendent encore le financement et ne manqueront pas une fois achevés de transformer la région de fond en comble et d'inciter les jeunes et tous ceux qui ont quitté leur ville à y revenir pour célébrer la vie et profiter de cette belle métamorphose.