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La compétition présentera 18 films, dont deux de Netflix
Festival de Cannes
Publié dans La Presse de Tunisie le 18 - 04 - 2017

Michael Haneke gagnera-t-il sa troisième Palme d'or ? Le réalisateur autrichien figure parmi les nombreuses stars sur la liste des films en compétition au Festival de Cannes 2017, dont deux sont produits par Netflix.
La sélection de la 70e édition affiche quatre fois Nicole Kidman, mais fait aussi place aux nouveaux venus comme les frères américains Benny et Josh Safdie. Quant aux films africains, ils ne se retrouvent (encore une fois) pas en compétition officielle (ni aux courts métrages). En revanche, un film tunisien et un film algérien figurent en sélection officielle sur la prestigieuse liste d'«Un certain regard».
Connaissez-vous Bong Joon-Ho ? Eh bien, le réalisateur sud-coréen de 47 ans fait son entrée dans la compétition du Festival de Cannes avec Okja. Ce film d'aventures avec un monstre gentil est un nouvel exemple de «la force et la diversité» du cinéma coréen, selon Thierry Frémaux, le délégué général du festival.
Un détail à ne pas négliger : ce film de deux heures a été produit par Netflix et il n'est pas le seul. The Meyerowitz Stories, cette histoire d'une famille dysfonctionnelle avec Dustin Hoffman et réalisé par l'Américain Noah Baumbach, né en 1969, a été également financé par le géant américain de la vidéo en ligne. La plateforme s'appuie sur ses 95 millions d'abonnés pour rentabiliser ses 6 milliards de dollars d'investissements prévus cette année pour financer une trentaine de films. «Un festival est un laboratoire», admet Thierry Frémaux, le programmateur en chef du plus grand rendez-vous cinématographique au monde, tout en rassurant le public : «Ce ne sont pas des films de plateforme, ce sont des films de cinéma». Toujours est-il qu'il n'est pas sûr que ces œuvres cinématographiques atterriront dans les cinémas : «un producteur essaie de faire sortir le film de Bong Joon-Ho en salles».
De Marion Cotillard à Nicole Kidman
Connaissant l'engouement du public pour le tapis rouge, les célébrités seront au rendez-vous sur la Croisette. Les fantômes d'Ismaël, le film d'ouvertures réalisé par Arnaud Desplechin, réunira à lui seul Marion Cotillard, Charlotte Gainsbourg et Louis Garrel... Sofia Coppola est en lice pour la Palme d'or avec The Beguiled (Les Proies) avec Nicole Kidman. L'actrice australo-américaine se retrouve sur le générique d'une série et de trois films, dont le thriller de Yorgos Lanthimos, The Killing of a Sacred Deer, également en compétition officielle. Et elle interprétera une extraterrestre dans How to talk to girls at party, de John Cameron Michell.
Et Michael Haneke tentera avec Jean-Louis Trintignant et Isabelle Huppert d'entrer dans l'histoire du cinéma en remportant une troisième Palme d'or avec Happy End dont le titre laisse déjà apercevoir un brin d'ironie comme fil rouge de l'histoire : «C'est Haneke qui visite le cinéma de Haneke, comme une sorte d'illustration de motifs esthétiques et politiques». Le maestro autrichien raconte la vie d'une famille bourgeoise à l'époque des camps de migrants.
La France est de nouveau le pays de cinéma le plus représenté : Michel Hazanavicius revient trois ans après l'accueil désastreux de son dernier film avec Le Redoutable, un essai cinématographique sur Jean-Luc Godard, incarné sur écran par Louis Garrel. Jacques Doillon se confronte avec Rodin à un monument de l'art en donnant à Vincent Lindon (meilleure interprétation masculine en 2015) le rôle principal. François Ozon attire l'œil avec L'Amant double, «un film hitchcockien». Et le cinéaste français Robin Campillo, né en 1962 au Maroc, qui a coécrit et monté avec Laurent Cantet la Palme d'or Entre les murs en 2008, fait cette année son entrée dans la compétition avec 120 battements par minute autour du sida et des actions de l'association Act Up.
«Les peuples souffrent»
Le réalisateur russe Andrey Zvagintsev a visiblement fait impression avec son Leviathan (Prix du scénario en 2014). Le grand cinéaste formaliste revient sur la Croisette avec Nelyubov (Sans Amour), une mise en scène du divorce d'un couple, et un message : «pendant les gouvernements se disputent, les peuples souffrent». A signaler, aussi, la première apparition de l'actrice Diane Kruger en compétition dans le film allemand de Fatih Akin. Aus dem Nichts raconte un cas de vengeance dans la communauté turque en Allemagne. Déjà plusieurs fois présents à la Quinzaine des réalisateurs, les frères Benny et Josh Safdie font leur entrée dans le cercle des prétendants à la Palme d'or avec l'histoire d'un braqueur de banque, Good Time. Jupiter's Moon, de l'Hongrois Kornél Mandruczo, est «un film fantastique qui parle de la question de l'accueil des réfugiés».
Deux cinéastes africains seront présents avec «En Attendant les Hirondelles» et «Aala kaf ifrit».
Reste la question : pourquoi parmi les 1.930 longs métrages vus avant la sélection et les 29 pays représentés, il n'y a aucun film chinois, latino-américain ou indien dans la sélection officielle ? Après un silence plutôt embarrassant, Thierry Frémaux a finalement lâché: «C'est la conjoncture». «S'il y a un film indien dans les rajouts [il y a peut-être encore d'autres films prévus dans la compétition, ndlr], il ne faut pas conclure que c'est à cause de votre question...».
Côté Afrique, deux films sont déjà assurés de concourir dans la prestigieuse section parallèle Un certain regard. Après 17 ans d'absence, le cinéma tunisien revient avec Aala kaf ifrit (La Belle et la Meute) de Kaouther Ben Hania. Thierry Frémaux : «On sait les difficultés des pays comme la Tunisie, mais le cinéma survit là où il peut». La réalisatrice tunisienne, dont on a déjà pu admirer le film Le Challat de Tunis, raconte cette fois-ci l'histoire sordide d'une fille violée lors d'un contrôle policier. Quant au long métrage En Attendant les Hirondelles de Karim Moussaoui, 41 ans, le délégué général du festival promet un regard sur «ce qu'est l'Algérie contemporaine». Un état des lieux de son pays encore rongé par les années de plomb.
Abbas Kiarostami et Kristen Stewart
Parmi les feux d'artifice prévus hors compétition pour fêter la 70e édition se trouvent un film posthume d'Abbas Kiarostami, 24 Frames, un film expérimental «entre photographie, peinture et film». La Palme d'or Jane Campion présentera avec Ariel Kleiman Top of the Lake : China Girl, et Kristen Stewart nous fera une surprise avec Come Swim. Sans parler de l'ovni Carne y arena (Chair et Sable), la première réalité virtuelle à Cannes, une installation cinématographique d'Alejandro Inarritu qui fait dire à Thierry Frémaux que «la réalité virtuelle est déjà un art».


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