Les prix constituent le souci majeur des familles tunisiennes au mois de Ramadan et les discussions des consommateurs qui craignent la hausse des produits de consommation, au cours de ce mois saint, portent principalement sur les prix des légumes, fruits, viandes et poissons. Lors d'une tournée au marché central de Tunis, qui a enregistré un grand afflux des citoyens pour faire leurs emplettes nécessaires, à l'occasion du premier jour de Ramadan, le journaliste de l'agence TAP a constaté une stabilité des prix tandis que certains citoyens ont dénoncé la flambée des prix de quelques denrées. Le prix d'un kilogramme de pommes de terre s'élève à 980 millimes, celui du poivron varie entre 1200 et 1500 millimes, et le prix des tomates est de 1200 millimes. Le persil est vendu à 400 millimes. Pour ce qui est des prix du poisson, la sardine est vendue à un prix oscillant entre 2 dinars et 4 dinars. Le prix du maquereau oscille entre 3 dinars 500 millimes et 6 dinars 800 millimes. S'agissant de la daurade, son prix est entre 9 dinars et 11 dinars 500 millimes. Les prix des fruits ont stagné, à 3 à 4 dinars pour les bananes, 2 dinars pour la fraise, entre 1,600 et 2,200 D pour l'amande, 2,3 D pour la pêche et l'abricot, 850 millimes/kg pour la pastèque et 1,200d pour le melon. Les prix des dattes ont toutefois enregistré une augmentation remarquable pour atteindre entre 8,900 et 9,500 D le kg. Selon l'Institut national de consommation, les prix des légumes ont évolué durant le mois de mars de 10% et ceux de la viande de 3%. Certains citoyens ont transmis, au ministre de l'Industrie et du Commerce Zied Ladhari, ayant effectué une visite de contrôle au marché central, leur mécontentement quant à l'augmentation des prix de certains produits tels que le poisson. Le ministre a ainsi rassuré les citoyens quant à la disponibilité des produits, estimant que les prix ont enregistré une nette baisse, durant la dernière période, par rapport au début du mois de mai, et les mois de mars et d'avril, affirmant son engagement à fournir des efforts supplémentaires pour une meilleure maîtrise des prix. Dans une déclaration médiatique, il a précisé que le prix du poivron a baissé de 25% par rapport à Ramadan 2016, celui des tomates de 40%, et du concombre de 51%. Ladhari a réitéré l'importance du rôle du consommateur en tant que régulateur du marché, en s'éloignant de la frénésie d'achat et en se limitant à l'achat des produits qui s'adaptent avec son pouvoir d'achat. « Le ministère œuvre à régulariser le marché, à travers le lancement de 164 équipes de contrôle économique, en collaboration avec la police municipale et la garde nationale, et ce, afin d'assurer le contrôle des circuits de distribution et des prix, au niveau des marchés de gros et de détail», a-t-il ajouté. Il a fait savoir, en outre, que le département a mis en place deux points de vente (du producteur au consommateur) d'huile végétale subventionnée au sein du marché central de Tunis. « Les citoyens ont accueilli cette initiative avec satisfaction, vu qu'elle permettra d'éviter la spéculation et la vente conditionnée», a noté Ladhari, rappelant qu'une quantité supplémentaire d'huile végétale subventionnée a été introduite sur le marché, à l'occasion du mois saint. De son côté, le directeur du contrôle économique, Abdelkader Timoui, a souligné, à l'agence TAP, que le marché de gros de Bir El Kassaa s'est approvisionné, durant ce 1er jour de Ramadan, de 2086 tonnes de légumes, de fruits, et de poisson, contre une quantité de 1974 tonnes, le 1er jour de Ramadan 2016. Et d'ajouter que l'approvisionnement en fruits, en légumes et en poisson s'élève respectivement à 1050 tonnes, 954 tonnes et 82 tonnes. « A l'exception de l'oignon, les prix du reste des produits, au niveau du gros, sont moins élevés que l'année précédente», a-t-il révélé.