Classique et sans surprise pour les candidats de la section Sciences expérimentales Les candidats des différentes sections ont repris, hier, le chemin des centres d'examen pour passer l'épreuve principale de l'examen national du baccalauréat. Les élèves de terminale de la section Maths ont planché sur l'épreuve de mathématiques, les candidats de la section Lettres ont passé l'examen de langue (arabe littéraire), les candidats de la section sciences expérimentales ont planché sur l'épreuve des sciences de la vie et de la terre et les élèves des sections Economie et gestion, Technique et Informatique ont passé les épreuves principales relevant de chaque section. Les parents étaient nombreux à accompagner leurs enfants et ont patienté de longues heures devant les établissements, attendant la fin de l'examen. Vers onze heures tapantes, les premiers candidats ont commencé à sortir des salles soulagés pour certains d'avoir passé l'épreuve sans trop d'encombre alors que d'autres étaient plutôt déçus de trouver l'épreuve difficile. Candidate de la section sciences expérimentales (lycée Habib-Bourguiba de Tunis), Cyrine a trouvé l'épreuve des sciences de la vie et de la terre un peu longue mais classique et abordable. Les candidats ont planché sur un QCM, un exercice de reproduction humaine, un exercice de génétique humaine et un exercice de neurologie comptant pour huit points. « L'épreuve était un peu longue mais faisable, a relevé la candidate des sciences expérimentales qui a obtenu, au cours de l'année, une moyenne de 16,5/20. Les exercices ont porté sur des thèmes classiques comme la reproduction et la génétique humaine. S'agissant du thème de la génétique humaine, l'exercice porte généralement sur un arbre généalogique à partir duquel nous devons établir des hypothèses. Pour l'épreuve de cette année, on nous a demandé de faire le contraire, c'est-à-dire de réaliser l'arbre généalogique à partir des données et des informations qu'on nous a fournies ». Au lycée de la rue de Marseille, on a pu voir des candidats satisfaits et soulagés d'avoir planché sur une épreuve sans surprise, abordable et à la portée d'un candidat qui a révisé régulièrement tout au long de l'année. Candidat de la section sciences expérimentales, Amine, qui repasse pour la deuxième fois l'épreuve du baccalauréat, a jugé cette année l'épreuve abordable et ne présentant pas trop de difficultés pour l'élève moyen. « L'épreuve a porté dans son ensemble sur le programme du second semestre. Les exercices sur la génétique et la reproduction humaines étaient relativement faciles, a observé le jeune homme. Par contre, l'exercice de neurophysiologie était long et difficile ». Epreuve de la section économie-gestion: facile et à la portée L'épreuve d'économie était également abordable pour les candidats de la section économie-gestion. L'appréhension ressentie au début de l'épreuve a rapidement cédé la place au soulagement à la lecture du sujet de l'épreuve jugé facile par la majorité des élèves. Candidates de la section économie-gestion à l'établissement secondaire de la rue de Marseille, Souha, Ramla et Maha n'ont pas caché leur joie d'avoir planché sur une épreuve plus facile que celle de l'année dernière. « La première partie de l'épreuve s'est articulée autour de plusieurs questions relatives au regroupement des entreprises qui ont des activités similaires (concentration horizontale), à l'indice des termes de l'échange, aux investissements et au PIB. Nous avons eu à plancher dans la deuxième partie de l'examen sur un sujet de dissertation portant sur le niveau de vie et les inégalités sociales. Dans l'ensemble, il s'agit d'une épreuve qui est vraiment à la portée. Même les candidats qui n'ont pas révisé leurs cours n'ont sûrement pas trouvé de difficultés à réaliser les exercices de cette épreuve, car ils sont faciles », a relevé Souha, le sourire aux lèvres. Cette candidate joyeuse et dynamique, élève de terminale au lycée de la rue de Marseille, a tenu à exprimer sa reconnaissance à son professeur d'économie-gestion « qui a achevé tout le programme et qui nous a beaucoup aidés à bien réviser notre cours d'économie». Des parents omniprésents Au lycée pilote Habib-Bourguiba, l'ambiance était, par contre, mi-figue mi-raisin pour les candidats de la section mathématiques qui ont trouvé l'épreuve abordable mais trop longue. Quelques candidates avaient les larmes aux yeux à la sortie de l'examen. Elles n'ont pas pu achever l'épreuve. « L'arithmétique et l'exercice sur les similitudes étaient simples à faire. Par contre, l'exercice d'analyse était trop long », note l'une des candidates. Firas, un autre élève de terminale de la section math, et qui a passé l'épreuve au lycée pilote de Tunis, a également trouvé l'épreuve trop longue. « L'épreuve de cette année est plus difficile et plus longue que celle de l'année dernière. Les exercices que nous avons eu à traiter ne sont pas des exercices types. Ce sont pour la plupart des exercices de réflexion. Quant à l'exercice d'analyse, il est trop long par rapport à ce qu'on a l'habitude de trouver dans les épreuves du baccalauréat ». Les parents n'ont pas voulu rater ce rendez-vous décisif. Certains ont même pris une autorisation pour rester devant l'établissement où se déroulent les examens. Fonctionnaire dans une entreprise publique, Sonia, dont la benjamine passe le bac, est aux petits soins pour elle depuis le début de la période de révision. « Nous ne sommes pas du tout sortis depuis le début du mois de Ramadan, a relevé cette mère de famille, âgée d'une quarantaine d'années. Nous sommes aux petits soins pour elle à la maison. Je lui prépare les plats qu'elle désire et je lui demande chaque jour de rester zen et de ne pas stresser ». Wafa, une autre mère de famille dont l'aînée est une candidate de terminale de la section sciences expérimentales, avoue avoir établi un régime alimentaire particulier pour la période de révision. « Pendant toute la période de révision, je lui ai préparé des plats à base d'aliments qui sont bénéfiques pour la mémoire», a conclu la jeune femme. Les candidats passent aujourd'hui la troisième épreuve de l'examen national.