Le plaisir de se promener sur la corniche est gâché par le spectacle désolant des étalages et des terrasses de café qui débordent, sans compter l'odeur nauséabonde provenant de certains canaux d'évacuation d'eaux usées La campagne de lutte contre les étals anarchiques qui a démarré en 2016 dans le gouvernorat de l'Ariana vient de s'achever à la Manouba et Tunis. La prolifération de ces étals s'est étendue depuis la révolution sur l'ensemble des trottoirs du Grand-Tunis. Les vendeurs à la sauvette ont envahi tous les espaces publics pour attirer les chalands. La démolition des étals anarchiques a créé de vives tensions dans certains quartiers de Tunis entre ces vendeurs et la police municipale. Si dans certains quartiers du centre-ville de la capitale, l'ordre a été rétabli et les trottoirs ont retrouvé leur fonction initiale qui est de permettre aux piétons de vaquer à leurs besoins tranquillement sans avoir à emprunter la chaussée, la banlieue nord, et particulièrement la Goulette, n'a pas encore été ciblée par la police municipale. Un terrain est transformé en parking à 1d500 l'accès. Ce parking est exploité de façon anarchique par 16 personnes qui se le partagent. La municipalité n'intervient pas pour mettre fin à cette mascarade. Tout autour, des vendeurs utilisent des étals pour vendre des vêtements de la fripe ou importés de Turquie, de la vaisselle neuve ou d'occasion, des jouets, des bijoux, etc. Occupation anarchique des trottoirs par des restaurants et des cafés Des estivants trouvent leur compte dans ces étals à cause des prix cassés tandis que d'autres se désolent de voir ce spectacle qui altère le charme de cette station balnéaire très prisée par les Tunisiens. L'entretien du paysage urbain de la Goulette est indispensable. La localité croule sous le désordre des cafés et restaurants qui occupent les trottoirs en entier à tel point que les piétons ne savent plus où circuler. Il est temps que cela cesse comme cela été le cas ailleurs. La campagne de lutte contre les étals anarchiques, menée par le gouverneur de Tunis Omar Mansour, a donné ses fruits et les marchands ambulants ont disparu de la plupart des artères principales de la capitale et en particulier de la rue Charles de Gaulle et des rues avoisinantes ainsi que de la zone de «Bab Bhar» et de la place de la République (Le Passage). Il avait auparavant lancé un ultimatum aux vendeurs ambulants avant de passer à l'acte en leur promettant que des espaces aménagés en leur faveur verront bientôt le jour dans les rues Mongi Slim, Zarkoun, Sidi El-Bechir et El-Kherba et aussi Sidi Bahri. Espérons que cela dure. Actuellement, La Goulette est devenue invivable à cause de ce commerce parallèle. Le plaisir de se promener sur la corniche est gâché par le spectacle désolant de ces étalages, des terrasses de café qui débordent sans compter l'odeur nauséabonde provenant de certains canaux d'évacuation d'eaux usées. Cette situation entrave donc la circulation et peut causer des problèmes sécuritaires. Les autorités locales sont appelées à prendre les mesures qui s'imposent. Dans le cas d'espèce, la loi est intransigeante et les sanctions prévues par la loi sont assez conséquentes : « Est puni d'une amende allant de 500 à 3.000 dinars et avec la saisie du produit, quiconque exerçant le commerce de détail ambulant sans avoir obtenu la carte de commerçant détaillant ambulant prévue par l'article 9 de la présente loi. » (Article 32 de la Loi n° 2009-69 du 12 août 2009, relative au commerce de distribution).