L'association motocycliste du Bardo «Bardo bikers» a signé l'exploit exceptionnel de planter le drapeau tunisien au sommet de l'Himalaya. Plus qu'un simple Road Trip, une expédition motocycliste d'exception dont l'idée germait depuis 2011, une organisation minutieuse et très pointue, visant l'ascension la plus vertigineuse jamais faite à moto . Une expédition s'est effectuée pour tutoyer les plus hauts sommets du monde en chevauchant les motos les plus mythiques « des Royal Enfield – Bullet 500 » de fabrication indienne. Une expédition digne de tous les superlatifs ; 9 vols long et court courrier pour atteindre le camp de base en Himalaya, La découverte de tout le sous-continent indien : Delhi, Jammu, Leh, Srinagar, Agra et Jaipur en 10 jours, L'ascension de la plus haute voie carrossable du monde du camp de base en Leh, en 3.500 m d'altitude, à Khardung La à 5.632 m d'altitude à moto Royal Enfield, la moto mythique et emblématique de l'Inde qui fut l'un des plus grands héritages de l'empire britannique à l'indépendance de l'Inde en 1947. Le passage par l'autoroute la plus encombrée de l'Asie reliant Delhi à Bombay. Dix motards... L'équipe constituée de motards appartenant à l'Association Motocycliste du Bardo « Bardo Bikers » a — ni plus ni moins — planté le drapeau tunisien sur le col carrossable le plus haut de la planète. Ils sont non seulement les premiers Tunisiens, mais ils sont les premiers Arabes et Africains à réaliser cet exploit, bravant les dangers des routes indiennes hasardeusement encombrées, franchissant les multiples démarches administratives indiennes et visas pour franchir des territoires indiens interdits du « Jammu et Kachemir », territoires limitrophes du Pakistan tout près et protégés pour des raisons sécuritaires et écologiques, visant la limitation du nombre de visiteurs. Ce sont aussi des territoires placés sous haute surveillance à cause des conflits ethniques et religieux assez fréquents et c'est ce qui explique les multiples fouilles au corps que les membres de l'expédition ont eu à subir aux passages des divers aéroports internes et de transit qu'ils ont eu à franchir. Pas moins de trente fouilles (jusqu'à cinq fouilles à chaque aéroport dans le territoire du Cachemire). L'exploit sportif n'était pas des moindres : les motards tunisiens ont dû conduire en mode MotoCross sur des pistes très défoncées et accidentées avec des glissements de terrain et des éboulements récurrents (période de réchauffement estival qui provoque la fonte des neiges et des glaciers en sus de la dilatation naturelle des éléments). D'autre part, l'équipe a refusé de prendre des produits dopants qui favoriseraient la production accélérée des globules rouges dans le sang et a préféré laisser l'organisme s'acclimater naturellement pour faire face au manque d'oxygène qui commence à être ressenti depuis le camp de base à LEH (3.500 mètres d'altitude) où l'équipe a observé seulement 24 heures d'acclimatation au lieu des 48 heures de rigueur qu'observeraient tous les sportifs effectuant des passages en altitude. Les difficultés sont devenues de plus en plus dures à surmonter à partir de 4.800 mètres d'altitude, le corps humain commençait à souffrir de maux de tête, de vertige et de nausées, mais s'arrêter à 500 mètres d'altitude n'était point dans l'ordre du jour des « Bardo Bikers », le corps devait suivre. Ainsi, les derniers mètres étaient les plus pénibles avec un manque cruel d'oxygène, d'une part, et du grand froid, d'autre part, nonobstant les tenues spéciales d'alpinistes dont les Bardo Bikers étaient vêtus. La joie et la délivrance étaient au rendez-vous, 5.632 mètres (18.380 pieds) d'altitude, au sommet de la Khardung La, dans la vallée du Ladakh à l'extrême nord de l'Inde au Cachemire. Un exploit qui démontre encore une fois que rien n'est impossible pour les Tunisiens, dignement représentés en matière de Sport Motocycliste par l'Association motocycliste du Bardo «Bardo Bikers».