C'est bel et bien la grande Histoire du club sahélien qui a été «souillée» à «Borj Al Arab».Une profonde remise en question s'impose ! Les défaites font à n'en point douter partie du jeu comme on dit dans le monde du sport, mais quand elles sont imprégnées par une note amère d'humiliation et de décadence à tous les points de vue, cela mène directement à une situation de véritable crise qui impose à tous les intervenants un exercice de travail sur soi et de mea-culpa particulièrement pointu en matière d'honnêteté morale et intellectuelle. Ce constat s'applique parfaitement à la sphère du club sahélien avec toutes ses composantes après le naufrage humiliant à plus d'un titre d'Alexandrie, qui a été, faut-il le reconnaître, un «remake» à la teneur amère plus accentuée cette fois-ci de l'épisode non moins décevant du 18 mai dernier quand les coéquipiers de Balbouli avaient essuyé une cinglante défaite (0-3) face à l'EST en finale du championnat, où ils ont rendu une copie footballistique d'une médiocrité frustrante.Bien avant cela,il ne faut surtout pas oublier la piètre prestation et l'élimination en coupe de Tunisie la saison passée face au CSHL. Ces deux dernières déconvenues, principalement celle subie face à l'EST, ont révélé des indices précurseurs des défaillances criardes de la formation sahélienne sur le plan de l'assise purement technico-tactique,mais surtout par rapport au mode de gestion de l'équipe et du rendement surprenant de certains éléments qui avaient besoin d'être «secoués», voire carrément évincer. De fait,les responsables de l'Etoile se sont vus offrir une occasion en or, surtout après la «mascarade» du 18 mai dernier et que personne n'avait pu ou plutôt n'avait eu le courage de déchiffrer pour «sévir» fermement contre certains dérapages portant gravement atteinte à l'image et à l'identité du club. Mais finalement, l'establishment étoilé avait opté pour une attitude le moins que l'on puisse dire irresponsable et légère en faisant avaler la pilule aux supporters étoilés sous prétexte de protéger le groupe et de ne pas dévoiler la «cuisine interne» de l'équipe ! De fait,la débâcle de «Borj Al Arab» et l'apothéose malencontreuse de toute cette cascade de défaillances managériales et irresponsables qui a chèrement coûté au club sahélien. Aujourd'hui, le constat est vraiment amer à tous les points de vue.Ceux qui veillent actuellement sur les destinées de l'Etoile doivent se débarrasser de leur «ego» exagéré, de leur entêtement caractériel qui a été fatal pour ce temple qu'est l'ESS, et faire ainsi scrupuleusement et consciencieusement leur mea-culpa qui est un exercice à forte teneur d'honnêteté déontologique et intellectuelle. L'histoire retiendra valeureusement de telles attitudes: «Un responsable doit valoriser son moment de départ», dixit le célèbre et grandement pertinent Léopold Sédar Senghor. Tout le monde est unanime que le président étoilé Dr Ridha Charfeddine est le mécène, voire le garant financier du club sahélien, outre sa crédibilité et sa grande moralité unanimement reconnues.Cependant et au risque de lui déplaire — d'ailleurs c'est l'avis d'une frange importante de l'entourage de l'Etoile —,ce dernier s'est presque astreint à un rôle de pourvoyeur de fonds. Zied Jaziri quitte le navire La débâcle essuyée en Ligue des champions face Al Ahly continue à peser lourdement sur la vie du club sahélien. Première retombée, la décision du directeur sportif, Zied Jaziri, de jeter l'éponge après la campagne de critiques acerbes à son encontre. «J'ai beaucoup donné à l'Etoile en tant que joueur et en tant que dirigeant. Je pense qu'il est temps d'insuffler du sang neuf à l'équipe et de laisser la place à d'autres personnes enfants du club pour apporter une nouvelle vision et une autre approche. Je demande à ceux qui n'ont pas arrêté de nous critiquer (NDLR : allusion faite à Zoubeir Baya) d'assumer pleinement leurs responsabilités envers le club. Je reste toujours un fervent supporter de l'Etoile », a-t-il déclaré. H.R.