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Ghazi Limam (ex-gardien de but international) : « Des sportifs miséricordieux » Dossier : Les sportifs tunisiens sont-ils suffisamment impliqués dans les œuvres sociales et caritatives
« J'ai connu des dirigeants nobles, braves et bienveillants ». Ex-portier légendaire, dans la lignée de Attouga, Ghazi Limam, l'ex-dernier rempart du CAB dont les puristes d'antan ont pu apprécier les prouesses et le talent face au Brésil de Rivellino, a connu jadis une descente aux enfers qui aurait pu tourner à une lente agonie. Ce monstre sacré du football tunisien a connu des temps difficiles sur fond de problèmes de santé récurrents. Et c'est donc naturel que ceux qui l'ont côtoyé durant sa brillante carrière n'ont pas lésiné pour lui prêter assistance et lui mettre le pied à l'étrier : «Je rends grâce au Tout-Puissant et à mes amis, pour la plupart sportifs de m'avoir soutenu. Je remercie Othman Mellouli pour sa précieuse aide lors des périodes difficiles. Je me rappelle aussi de ces grands hommes, véritables altruistes dont la bonté n'est plus à rappeler. L'ex-président, Sadok Belakhoua, l'inoubliable Larbi Mallakh, le regretté Ahmed Karoui. Le sport est riche d'hommes généreux et solidaires. Il m'est arrivé de ne pas joindre les deux bouts par le passé». « Philanthropes et charitables» «Je me rappelle aussi que Tarak Dhiab, du temps où il était ministre des Sports, m'a soutenu. Idem pour l'association des anciens footballeurs où Mokhtar Dhouib a pris attache avec moi et m'a proposé un match gala pour, à terme, me permettre de subvenir à mes besoins. Certes, le projet tarde à voir le jour. Mais je garde la foi et j'ai confiance. Pour l'association des anciens, ces tenants voulaient appliquer avec moi le même schéma que celui réalisé avec le grand Abdallah Trabelsi. Je n'oublierais pas que j'ai eu affaire à des dirigeants nobles, braves, charitables, philanthropes et bienveillants. Je remercie aussi la grande famille cabiste. Ahmed Karoui, Saïd Lassoued et Mehdi Ben Gharbia, les ex-présidents, m'ont soutenu dans la mesure du possible. Cela m'a permis de vaincre tantôt le mal (sa jambe droite le fait souffrir le martyre). J'essaie tant bien que mal de ne plus être habité par la fatalité et le désespoir. Mon histoire doit servir d'exemple. Et même si d'autres vivent la même amère expérience, ils doivent être soutenus afin qu'un sportif ne connaisse plus de descente vertigineuse dans les abîmes après que sa vie ait basculé».