Le chef du gouvernement a fait savoir que les opérations de contrôle économique vont être intensifiées, pour lutter contre le phénomène du monopole de la distribution des légumes et préserver le pouvoir d'achat des citoyens. Les grandes surfaces seront approvisionnées par des quantités provenant du stock régulateur de légumes en vue de rééquilibrer les prix dans les marchés, alors que d'autres quantités de ce stock seront injectées dans les marchés de gros, pour être distribuées dans les circuits officiels. Le chef du gouvernement, Youssef Chahed, a fait savoir que les opérations de contrôle économique vont être intensifiées, pour lutter contre le phénomène de monopolisation de la distribution des légumes et préserver le pouvoir d'achat des citoyens, au moment où les prix de certains légumes, tels que les pommes de terre et les piments, enregistrent une hausse excessive. Il a indiqué, dans une déclaration aux médias en marge d'une visite inopinée effectuée mercredi à l'aube, au marché de gros de Bir Al Kassaâ, que les grandes surfaces seront approvisionnées, par des quantités provenant du stock régulateur de légumes, en vue de rééquilibrer les prix dans les marchés, alors que d'autres quantités de ce stock seront injectées dans les marchés de gros, pour être distribuées dans les circuits officiels. Des équipes de contrôle économique ont saisi, en marge de la visite du chef du gouvernement, 12 tonnes de pommes de terre dont 5 tonnes ont été saisies en présence de Chahed. Il a, à cet effet, souligné la nécessité de veiller à la distribution des légumes dans les circuits officiels, et d'appliquer strictement la loi contre les spéculateurs, vu le coût supporté par l'Etat pour la constitution des stocks régulateurs de légumes. Pommes de terre à 1,100 dinar le kilo Mohamed Chokri Rajeb, chargé de mission auprès du ministre du Commerce , a indiqué à l'agence TAP que «le prix de vente de gros du kilo de pommes de terre a été fixé à 970 millimes alors que ce prix atteint 1,100 dinar, lors de la vente au détail. De son côté, l'agriculteur Abdelhamid Salhi a assuré que «les prix des légumes sont beaucoup plus élevés dans certains points de vente, puisque le kilo de pommes de terre y est vendu à 2,300 D», expliquant que cette hausse est due à l'augmentation des prix des semences saisonnières de pomme de terre. Plusieurs agriculteurs ont évoqué l'existence de pratiques de spéculation et de monopole, dans le commerce de la pomme de terre, à l'origine de l'enchérissement de ce produit, outre le manque au niveau de la production. Par contre, le directeur de la concurrence et des enquêtes économiques au ministère du Commerce, Abdekader Timoumi, a souligné que les opérations de contrôle se font au niveau des marchés et des portails de sortie pour lutter contre les opérations de monopole et de spéculation. Il a assuré qu'une «amélioration perceptible a été enregistrée au niveau des opérations de contrôle», précisant que pas moins de 70 tonnes d'oignons et de pommes de terre ont été saisies, au niveau de tout le pays, alors que 300 tonnes de ces légumes ont été saisies, dans les dépôts, au cours du mois d'octobre dernier. Cette visite a, aussi, permis de constater que certains commerçants cachent des quantités non négligeables de pommes de terre pour les écouler clandestinement, alors que le marché de gros enregistre un manque important d'approvisionnement en cette denrée. Des contrôleurs économiques seront recrutés Les brigades de contrôle économique, relevant du ministère du Commerce, ont lancé, hier, une campagne nationale de lutte contre le monopole des produits de consommation, à travers la surveillance des entrepôts de légumes dans diverses régions, a annoncé le directeur du contrôle et de recherches économiques, Abdelkader Timoumi. Timoumi a ajouté, dans une déclaration à l'agence TAP, que la campagne vise à contrôler les entrepôts légaux et à découvrir les espaces de stockage illégaux de légumes, soulignant que des mesures seront prises à l'encontre des contrevenants. Il a rappelé, dans ce cadre, que cette campagne a démarré concomitamment avec la visite effectuée, hier, par le chef du gouvernement, au marché de gros de Bir Kasaa, en collaboration avec les services de sécurité. Timoumi a reconnu qu'il y a un manque au niveau du nombre des agents de contrôle économique (700 personnes qui effectuent le contrôle de plus de 27.000 points de vente dans différents circuits de distribution), ajoutant que ce corps sera renforcé, par des recrutements. Le responsable a fait savoir que 30.000 tonnes de stocks réguleurs ont été mis sur le marché, depuis le mois de septembre 2017, indiquant l'enregistrement d'une pénurie dans la production de légumes depuis la semaine dernière, ce qui a entraîné un déficit au niveau de l'approvisionnement et une hausse des prix.