Une belle remontée des Clubistes qui ont saisi leurs moments forts, contre une EST qui a posé le jeu mais n'a pas été aussi incisive que d'habitude Stade de Radès. Assistance moyenne-temps froid-arbitrage moyen de H. Guirat. Le CA bat l'EST 2-1 (1-1 mi temps ). Expulsions de Dhaouadi et Khelifa-Buts de Ben Yahia (45'+1 ) , Belaïd (66') et Ben Htira (5') CA : Dekhili, Agrebi ( Dhaouadi), Abdi, Tka, Jaziri, Khelil, Ben Yahia, Ayadi, Khefifi( Kchok), Khelifa, Belaid EST : Ben Chrifia, Derbali, Chemmam, Talbi, Dhaouadi, Coulibaly, Kom, Ben Htira (Badri)-Bguir( Monsser), Blaili (Seghaier), Khenissi On en a vu de toutes les couleurs dans ce derby tunisois : des buts, des rebondissements, des duels musclés, déchets techniques, de la peur et des détails qui ont fait la différence. Le CA l'emporte et met fin à l'invincibilité de l'EST et prend sa revanche sur le match aller. Dans le camp clubiste, une allégresse et une 6e victoire de suite qui confirment le renouveau de l'équipe malgré le pénible quotidien, et dans le camp espérantiste une déception et une frustration contre Heïthem Guirat, arbitre du match, qui a refusé un but régulier à Ben Htira à la 50' pour hors jeu inexistant. Les clubsites n'étaient pas contents de Guirat qui les a privés d'un penalty en première mi temps quand Coulibaly a poussé Abdi ( la faute y est ). Encore une fois, et contrairement à ce qui a été dit, Guirat en tant qu'arbitre tunisien n'était pas fort et lucide. L'erreur est humaine, mais on a bien vu trop de coups francs, parfois imaginaires sifflés et on l'a vu aussi pousser ou arrêter le rythme à son propre gré. Mais aussi Guirat n'assume pas la responsabilité de la défaite de l'EST qui a mieux joué à 10 contre 11 et qui a laissé passer sa chance quand elle avait ses moments forts. L'expulsion de Dhaouadi, sur deuxième avertissement , à la 65' (véritable tournant du match) a amené le coup franc tiré magistralement par Belaid ( quel grand joueur !) et qui a scellé le derby pour ses équipiers. Mais ce derby pouvait se terminer sur 2-2 ou même plus pour l'une des deux équipes, tellement le jeu était ouvert et probablement la fragilité des deux équipes sur le plan défensif a fait que l'on s'est créé toutes ces occasions. Ce n'est plus le derby des grands jours et des grands joueurs où les blocs sont compacts et où l'EST et le CA obtiennent deux ou trois occasions au maximum. C'était trop ouvert, tendu par moments et beaucoup de gâchis. Mais finalement un derby c'est un match spécial qui se joue sur des détails, petits ou grands, et sur l'exploit des grands joueurs. Hier, Belaïd a montré qu'il est quelqu'un qui a encore du jus dans les jambes. Côté EST, les noms des joueurs étaient rayonnants et les solutions, surtout en milieu aussi, mais paradoxalement le jour où l'EST a posé le jeu et gagné beaucoup de duels pendant 20' en première mi temps et pendant 25 ‘ en seconde mi-temps, elle n'a pas gagné. Deux balles arrêtées (apanages dans le passé des Espérantistes) ont permis à ce courageux CA, malgré des risques pris et une passivité en refusant d'avancer à 2-1 et à 11 contre 10, de gagner. But précieux de Ben Yahia... Quand on marque à quelques secondes de la mi-temps, ça fait tellement du bien. L'EST, après le match de l'ESS, concède un but en fin de mi-temps sur coup franc tiré par Belaïd, une déviation de Tka qui remet sur Ben Yahia et ce dernier de la tête égalise. Tout cela devant une défense statique qui n'a fourni aucun effort. La première mi-temps et le match ont été bien emballés par l'EST qui a bien saisi l'erreur de casting de Marchand pour jouer sur le côté de Agrebi et obtenir cinq corners en 15' ! Blaili (meilleur espérantiste) s'infiltre à gauche et passe en retrait, Abdi renvoie la balle sur Ben Htira qui ne refuse pas le cadeau et marque (6'). Pendant 20', Bguir, Blaili, Kom et Coulibaly étaient les premiers sur la balle pour manœuvrer, réussir des triangulations et se créer des occasions. Khenissi a raté deux face-à-face à la 12' et à la 40'et à ce moment, les clubistes, qui étaient légers et trop confiants (pendant toute une semaine on disait que la victoire était acquise et le CA était supérieur), n'avaient rien réussi : le bloc sang et or avancé a étouffé la relance clubiste. Khelil, Ben Yahia et Ayadi ont été moyens et Marchand n'avait pas vu que Belaïd piquait par le centre et que le couloir était vide devant Derbali. Petit à petit, et sous l'impulsion d'un extraordinaire public, Khelifa et ses équipiers prenaient confiance en leurs moyens. Des incursions à droite et à gauche ont amené le danger devant les bois de Ben Chrifia qui céda sur le but de Ben Yahia après avoir repoussé un boulet de canon de Tka. En deuxième mi-temps, quelques corrections tactiques et Khelil prend plus l'axe, Ayadi va plus à gauche et Belaïd joue en distributeur devant une EST qui a eu une occasion chaude sur le tir de Belaili qui écrase le montant droit à la 62'. Les clubistes reviennent petit à petit en jouant en transition et en cherchant la profondeur pour prendre de vitesse la lourde défense espérantiste. Comme précédemment indique, l'expulsion de Dhaouadi et le but de Belaïd ont été le tournant de ce derby. Mais pendant les 25' de la fin, l'EST à 10 a mieux joué profitant des frayeurs de Marchand et de ses joueurs (quel risque pris en reculant et laissant la balle aux milieux de l'EST). Khenissi rate l'égalisation après le réflexe de Dekhili, et Khelifa rate une belle occasion de tripler la marque à la 74'. Beaucoup de jeu dur vers la fin, des arrêts de jeu et un arbitre qui a trop calculé avec quelques décisions discutables. L'EST a pressé mais ce n'était pas très précis dans les 16 mètres et l'infériorité numérique y est pour beaucoup. Le CA a commis l'erreur de reculer et pouvait en payer les frais. Khaled Ben Yahia, lui, n'a pas hésité à lancer Bessghaier et à jouer devant. Le bloc clubiste était solide derrière et le savoir-gérer du temps restant a aidé le CA, qui avait du caractère, de remporter un derby précieux mais pas de très grande facture. Ben Yahia a mal géré la seconde mi-temps, Marchand, lui, a fait un mauvais choix au départ avant de se ressaisir. Les deux entraîneurs ont joué toutes les cartes en main.