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La raison doit prévaloir
Collèges et lycées — Menaces syndicales
Publié dans La Presse de Tunisie le 16 - 03 - 2018

Le conflit entre le ministère de l'Education et la Fédération générale de l'enseignement secondaire (Fges) s'enlise et risque même d'échapper aux parties intéressées. A force de menaces, la situation est en train de s'envenimer et de prendre des proportions aux conséquences imprévisibles.
Les deux parties s'accusent de bloquer la reprise des négociations et affirment ne pas entrer en discussion sous la menace. La dernière rencontre du lundi 12 mars s'est terminée en queue de poisson. La partie syndicale avait accusé le ministère de poser comme préalable à l'ouverture de négociations l'annulation de la décision de rétention des notes.
Les négociateurs de la Fges se sont, alors, retirés. C'est ce qui a poussé le ministère de l'Education à rappeler que la question de ce boycott administratif n'avait aucun rapport avec l'action revendicative et, par conséquent, les entretiens avec les représentants de la Fges sont suspendus.
Ce statu quo n'arrange personne et, à plus forte raison, les élèves. Sans oublier, bien sûr, leurs parents. L'opinion publique, elle aussi, suit, avec le plus grand intérêt, cette situation tragique qui semble sans fin à cause de ce bras de fer qui n'a que trop duré et qui exaspère tout le monde.
Du côté syndical, on enregistre des déclarations très étonnantes de la part de responsables au sein de la Fges qui prônent le «durcissement» et la poursuite de la pression quel qu'en soit le prix. D'ailleurs, du SG en passant par deux autres SG adjoints, nous avons le même son de cloche. En substance, ils recommandent de ne rien céder sous prétexte que la décision de ne pas rendre les notes à l'administration émane d'une commission sectorielle «regroupant les représentants des 24 régions». On s'interroge alors : une telle commission ne peut-elle pas revenir sur cette décision ?
Il est clair que si chacun campe sur ses positions, il n'y aura aucune avancée. Pire, ce sera l'impasse. C'est ce que tous les parents de plus de 900.000 élèves redoutent. La crainte est d'autant plus grande que le recours à des mesures extrêmes n'est pas exclu. Déjà, la Fges a annoncé qu'elle reconduirait la même mesure de boycott des notes pour le deuxième semestre.
Les professeurs dans l'embarras
Cela constituera une première des plus graves et ne restera, sans doute pas sans suites néfastes sur le cursus des élèves. L'embarras des enseignants est si grand que bon nombre d'entre eux affirment qu'ils n'en peuvent plus de cette situation de pression intenable. De leur côté, les élèves vivent une tension permanente qui pèse énormément, sur leurs études et leur concentration.
Mais dans cette lutte incessante entre les autorités et les structures syndicales, on omet souvent de parler de la majorité silencieuse parmi les 79.500 professeurs. Ainsi, c'est 1.512 collèges et lycées qui sont totalement paralysés par ce mouvement syndical.
Il faut le dire, ces professeurs n'adhèrent pas tous aux idées du syndicat. Ils ont leur point de vue et ne considèrent, nullement, ce qui se passe comme une action raisonnée. En effet, plusieurs de ces enseignants ne sympathisent pas, nécessairement, avec la ligne de « lutte » adoptée par la Fges. S'ils suivent le mouvement, c'est par obligation. Il y a crainte d'intimidation. Aujourd'hui, la mode est aux grèves, aux boycotts et autres mouvements de contestation. Ceux qui osent déroger à cette règle sont mis à l'index. C'est, donc, sans aucune conviction qu'ils font du « suivisme ».
Avant 2011, on avait peur de faire des grèves. Aujourd'hui, on a peur de ne pas faire grève ou de ne pas suivre les directives syndicales.
Touche pas à mes examens
C'est dans cet imbroglio que se déroule cette année scolaire qui tire à sa fin. Les examens pointent à l'horizon et beaucoup de parents craignent qu'ils ne soient la prochaine cible de «l'escalade» promise par les membres de la Fges.
Le boycott administratif est effectif. En viendra-t-on à toucher aux examens ? L'hypothèse est fortement envisagée par les parents et les élèves. Pourtant, d'autres membres de l'Ugtt tentent de rassurer les gens en écartant l'idée de la poursuite de cette situation. De hauts responsables syndicaux vont même jusqu'à prévoir la fin de ce bras de fer.
Or, rien ne vient confirmer leur optimisme, ce qui donne l'impression aux observateurs qu'ils ne maîtrisent, vraiment, pas le jeu et que les différents syndicats sont, quasiment, des électrons libres sur lesquels on n'a pas de prise. L'Ugtt apparait comme impuissante devant des bases qui adoptent des positions outrancières.
Parallèlement, les autorités sont restées démunies face à des exigences qui fusent de toutes parts et qui ne peuvent pas être satisfaites en même temps, vu les conditions économiques du pays. Bien que le ministère ait assuré, lors de la dernière rencontre avec le syndicat, qu'il avait des solutions en main pour de nombreuses questions, la réponse est restée négative.
L'annonce du recrutement prochain de 1.600 professeurs et de 2.600 instituteurs n'a en aucun effet.
C'est ce qui pousse à chercher la solution ailleurs. L'affaire ne peut plus rester entre la Fges et le ministère, uniquement. Toutes les autres parties intéressées (associations) sont appelées à peser de tout leur poids pour sauver ce qui reste. Il n'est pas question de prendre en otage les élèves pour satisfaire des demandes aussi légitimes soient-elles.
Où est l'Arp dont certains membres ne s'embarrassent pas de s'en prendre à n'importe quel autre responsable pour n'importe quel motif ? Où sont ces nombreux juristes qui s'échinent, souvent, à défendre l'indéfendable ? En somme, où est cette société dite «civile» et ces partis qui ne ratent aucune occasion dès qu'il s'agit de descendre dans les rues pour protester contre telle ou telle loi ?
Le droit à l'instruction n'est-il pas un des droits les plus sacrés ? A méditer.


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